La préfecture du Tarn autorise une battue administrative concernant des blaireaux dans la commune de Bannières. Une décision motivée par les dégâts causés dans une exploitation agricole mais qui soulève l'indignation d'une association.
La préfecture du Tarn vient autorise des "opérations de destruction administrative de blaireaux" sur le territoire de la commune de Bannières jusqu'au 3 novembre.
Des opérations dirigées et contrôlées par le lieutenant de louveterie qui permettent l'utilisation de chien de "déterrage et de collets".
"C'est cruel"
C'est précisément ce qui fait réagir l'association de défense de la cause animale One Voice. "La chasse aux blaireaux est ouverte actuellement et on rajoute cette mesure. C’est-à-dire qu'on ne se contente pas de leur tirer dessus ou pourra aller les chercher dans leur terrier et utiliser des collets, c'est cruel ! L'animal est blessé et se débat très longtemps. C'est normalement interdit pour ces animaux", s'indigne Muriel Arnal présidente de l'association.
Dans son arrêté en date du 24 septembre dernier, la préfecture motive cette décision par des dégâts constatés par un agriculteur de la commune de Bannières.
Cet agriculteur a accepté de nous répondre. " Cette histoire, ça fait 10 ans que ça dure. Les blaireaux ont fait des trous sous un réservoir d'eau. Le sol est devenu creux en dessous. Ça pose des problèmes techniques et surtout de sécurité. J'ai prévenu que si les dégâts se poursuivaient je me retournerai contre la fédération de chasse. Et puis la préfecture a pris cette décision", nous explique-t-il.
Audience au tribunal de Toulouse le 28 octobre pour l’annulation d’une battue administrative illégale visant les blaireaux. #JAimeLesBlaireaux #LaChasseUnProblèmeMortel https://t.co/NjpdYVt07i via @onevoiceanimal
— Catherine desjarlais (@cldesjarlais) October 24, 2024
Justice saisie
L'association One Voice ne compte pas en rester là.
"Chaque année on se bat pour que les autorisations de chasse ne soient pas prolongées au printemps. Au moment des naissances. Nous avons remporté de nombreux référés. Dans le cas présent, selon nous, personne n'est venu vérifier l'ampleur des dégâts chez l'agriculteur. Nous avons donc saisi la justice et nous espérons une suspension en urgence", alerte Muriel Arnal. L'audience doit se tenir ce lundi 28 octobre devant le tribunal administratif de Toulouse.