Un panneau "Carmaux" à l'entrée de...Mazamet, et un panneau "Mazamet" à l'entrée de Carmaux. Et la même chose, sur les communes d'Albi et de Castres. C'est le nouveau coup de force des agriculteurs tarnais, bien décidés à montrer qu'ils restent mobilisés presqu'un an après leur mouvement qui avait bloqué plusieurs régions de France début 2024.
Les Tarnais sont sens dessus dessous ou presque ! En arrivant à Albi, c'est le panneau "Castres" qui les accueille, et en arrivant à Carmaux, c'est le panneau "Mazamet" qui est affiché. La semaine dernière, dans la nuit, les panneaux d'entrée de ville de plusieurs communes tarnaises ont ainsi été inversés. La FDSEA a encore surpris les tarnais, plusieurs mois après avoir retourné les panneaux à l'entrée de nombreuses communes avant d'être imités par de nombreux agriculteurs en colère partout en France.
Un message destiné au gouvernement :
En intervertissant ainsi les panneaux de certaines communes, les agriculteurs souhaitent envoyer un message au gouvernement démissionnaire : "Ne vous trompez pas d'endroit !", comme l'explique Christophe Rieunau, vice-président de la chambre d'agriculture du Tarn :
Ne vous trompez pas d'endroit sur les secteurs où vous souhaitez mettre des moyens pour lutter contre la FCO (fièvre catarrhale), contre la MHE (maladie hémorragique épizootique), qui aujourd'hui impactent énormément nos élevages. Ne vous trompez pas d'endroit pour la distribution des vaccins qui permettraient de protéger nos troupeaux. Ne vous trompez pas d'endroit sur les endroits où vous enverrez les financements qui permettraient de sauver nos exploitations.
Christophe Rieunau, vice-président de la chambre d'agriculture du Tarn
Les agriculteurs et éleveurs tarnais réclament des vaccins en grande quantité et gratuits depuis plusieurs semaines.
"Nous aussi, on est perdu..."
Les agriculteurs tarnais regrettent également que le gouvernement, démissionnaire, ne soit plus à l'écoute de leurs revendications.
Nous avons voulu perdre les Tarnais, parce que c'est ce que fait l'Etat avec nous depuis quelques mois. Aujourd'hui on n'a plus de gouvernement, on n'a plus de chef à la barre, on ne sait plus du tout où on va...
Christophe Rieunau, vice-président de la chambre d'agriculture du Tarn
Ces agriculteurs attendent avec impatience la nomination du nouveau ministre de l'agriculture, mais ils préviennent déjà n'avoir aucune confiance dans le futur gouvernement. Tous se disent très frustrés par le manque de réponses apportées à leur combat du début de l'année 2024. Les paroles ne suffiront pas, ils veulent des actes.