Disparition de Delphine Jubillar : ces cinq informations qui poussent le parquet à demander un renvoi de Cédric Jubillar devant une cour d'assises

Lundi 6 novembre, le parquet de Toulouse a demandé le renvoi de Cédric Jubillar devant une cour d'Assises, bientôt trois ans après la disparition de sa femme à Cagnac-les-Mines (Tarn), et deux ans d'enquête. Voici les cinq informations qui ont incité le parquet à prendre cette décision.

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Nous vous le révélions lundi 6 novembre sur France 3 Occitanie : le parquet de Toulouse demande le renvoi de Cédric Jubillar devant une cour d'Assises, près de trois ans après la disparition de sa femme à Cagnac-les-Mines près d'Albi (Tarn). Le Parisien a eu accès au document expliquant les raisons de cette demande de la part du ministère public. Voici cinq informations clés qui justifient, selon le parquet, le renvoi de Cédric Jubillar (en détention depuis 2 ans et demi), devant une Cour d'assises pour meurtre.

  • Des charges "suffisantes"

C'est un point important. Depuis le début de cette affaire, les avocats de Cédric Jubillar expliquent que le dossier d'enquête est vide, qu'aucun élément factuel ne permet d'accuser leur client de la disparition de Delphine Jubillar. Un point de vue que le ministère public ne partage pas. Ce dernier estime qu'il existe des charges suffisantes pour inculper Cédric Jubillar du meurtre de sa femme.

Cette conclusion repose sur une série d'éléments de preuve qui confirment que la victime a été tuée, et exclue des hypothèses comme un départ volontaire, un suicide voire un accident. "Ces conclusions ne sont pas remises en cause par l’absence de sang au sein du domicile ou dans les véhicules de la famille. Une mort violente n’étant pas nécessairement accompagnée de sang, tels la strangulation ou l’étouffement" estime le parquet. 

  • Une dispute corroborée par l'enfant et des voisins

Les mots de l'enfant de Cédric et Delphine et Jubillar et les témoignages de voisins permettent également de corroborer la réalité d'une dispute entre les époux Jubillar. "Des cris de femme apeurée et des aboiements de chiens ont été entendus par des voisins" cite Le Parisien, suggérant un événement violent.

L'heure indiquée par l'enfant dans ses souvenirs est semblable à celle relevée par ces voisins.

  • Lunettes cassées, voiture déplacée 

C'est un autre indice considéré comme solide par les enquêteurs : cette paire de lunettes cassées que Delphine portait la nuit de sa disparition. L'expertise indique que ces dommages sont dus à un coup volontaire, renforçant les soupçons.

"L’expertise a permis d’attribuer les dommages à des efforts dynamiques appliqués de l’extérieur vers l’intérieur, signifiant donc que les lunettes ont été cassées par un coup volontaire" indique le Parquet. 

Autre élément : la voiture de Delphine Jubillar, déplacée durant la nuit selon les enquêteurs. La Peugeot 207 aurait été vue dans l'autre sens que la veille selon les investigations. Seul Cédric Jubillar pouvait déplacer ce véhicule. 

  • "Un comportement suspect"

Le réquisitoire s'appuie également sur les faits et gestes de Cédric Jubillar pendant toute la durée de la procédure. "Il aurait adopté un comportement suspect avant et après la découverte de la disparition de son épouse" avance les enquêteurs.

Les semaines précédent la mort de Delphine Jubillar, "il aurait proféré des menaces de mort, ne supportant pas l'idée d'un divorce imposé par sa femme". Des paroles confirmées par plusieurs témoins, dont sa propre mère.

  • "Réactivité pour donner l'alerte", puis "profond désintérêt pour l'enquête"

Toujours selon le réquisitoire, la rapidité de l'alerte donnée par Cédric Jubillar interpelle les enquêteurs. Il aurait laissé quelques minutes entre des premiers messages envoyés aux copines de sa femme et l'appel à la gendarmerie. "Cette réactivité contraste avec son profond désintérêt pour les recherches extérieures" soutient le réquisitoire. 

Malgré l'absence du corps de Delphine Jubillar, le parquet est convaincu que ces éléments de preuve justifient le renvoi de Cédric Jubillar devant une Cour d'assises. Il reviendra désormais aux juges d'instruction de rendre leur ordonnance de mise en accusation, avec la possibilité pour la défense de faire appel.

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