Faut-il s'inquiéter de la progression des cas de Covid en Occitanie ? Le dépistage systématique est-il la solution ? Que penser de la réduction de la quatorzaine ? Eléments de réponse avec le docteur Marguerite Bayart, médecin généraliste dans le Tarn et vice-présidente de MG France.
L'évolution actuelle de l'épidémie de coronavirus en France suscite bien des interrogations. Des cas de contamination avérée apparaissent chaque jour dans des établissements scolaires de la région Occitanie, entraînant des fermetures de classes voire - très rarement - d'établissements.
La généralisation du port du masque a-t-elle des effets bénéfiques ? La hausse des cas de contamination est-elle préoccupante ? Qu'en pensent les professionnels de santé ? Quel est leur avis sur le dépistage systématique et la proposition du gouvernement de réduire les quatorzaines ?
Marguerite Bayart est médecin généraliste dans le département du Tarn et vice-présidente du syndicat MG France. Elle répond aux questions de France 3 Tarn.
- La forte progression des cas de Covid-19 est-elle inquiétante ?
Docteur Marguerite Bayart : "Oui, cela nous inquiète bien sûr sur le nombre de cas qui remontent. Pour autant, nous constatons que ça touche surtout des populations plus jeunes, avec des formes qui semblent pour le moment être moins graves. Mais on s'inquiète de la vague à venir pour les plus anciens".
- Le dépistage systématique est-il LA solution ?
Docteur Marguerite Bayart : "Nous sommes d'accord sur le fait de dépister le plus possible, pour autant, nous nous sentons un petit peu écartés de ce dépistage depuis qu'on peut le faire sans ordonnance, avec un éparpillement et un recours au dépistage qui met en péril les délais de réception des tests".
Si on était à 24/48 heures en début de stratégie de tests, maintenant, on est à cinq ou six jours.
- Réduire la quatorzaine de moitié, est-ce une bonne idée ?
Docteur Marguerite Bayart : "Les études ont tendance à montrer qu'au-delà de sept jours, la contagiosité est réduite. Donc, ça nous paraît une bonne idée d'autant que les patients, pour l'instant, ne sont pas très symptomatiques. On sait très bien que dès lors qu'il n'y a plus de symptômes, au-delà de deux jours, ils peuvent reprendre contact".
Voir l'interview du docteur Bayard, par Hélène Jacques et Nicolas Bonduelle, de France 3 Tarn :Tout cela bien sûr avec le respect des gestes barrières, c'est ça l'élément essentiel : port du masque, distance, on ne s'embrasse pas, on ne se touche pas les mains, et on se lave les mains très régulièrement.