La justice entre en piste dans le dossier du bruit qui incommode les riverains du circuit d'Albi. Le dossier oppose certains riverains au gestionnaire du site. La mairie de la commune du Séquestre est partie civile.
La société DS Events qui gère le circuit d'Albi fait face à des plaintes de riverains. Ils considèrent que les courses automobiles provoquent des nuisances sonores. Les mesures réalisées autour du circuit indiqueraient 200 jours par an pendant lesquels les limites de bruit sont dépassées. La justice examinera le 29 octobre 2020 à Albi des mesures effectuées sur une période de 3 mois - d'avril à juin 2019 - qui sera étudiée. Il était temps, estiment les riverains.
"Ce que nous attendons de ce procès, c'est que le juge considère que le circuit organise des activités qui sont le plus souvent en infraction avec le Code de la santé publique. Et donc, nous demandons l'application de ce Code."
En 2019, le circuit d'Albi a reçu une nouvelle homologation pour 4 ans. L'arrêté préfectoral stipule qu'un mur anti bruit doit être construit sur la partie nord du circuit. Le nombre de véhicules par course doit être limité. La direction du site reconnait qu'il est difficile, parfois même impossible, de respecter les émissions maximales de bruit. Mais elle se défend de provoquer des nuisances trop importantes.
"Sur un sonomètre qui est très proche de la piste, à 35 mètres de l'axe de la piste, chez un riverain qui a une maison isolée, on a des dépassements et on va être jugé là-dessus. Donc, c'est dommage - il s'agit d'une poignée de riverains qui ne sont pas représentatifs du nombre de personnes qui peuvent nous soutenir."
Le maire de la commune du Séquestre (Tarn), partie civile dans le dossier, espère que le procès va faire évoluer les pratiques du circuit, implanté en pleine agglomération d'Albi.
Le procès qui devait se tenir ce mardi 8 septembre 2020 a été reporté au 29 octobre prochain. Le résultat de la procédure en justice engagée par les riverains, devrait être connu dans les semaines qui suivront l'audience."Aujourd'hui, si une reconversion devait avoir lieu, elle devrait avoir lieu vers des exploitations industrielles comme l'hydrogène ou l'électrique qui sont d'autres types d'applications. Le mode de fonctionnement actuel appartient au passé."