Pour tenter de limiter les crottes de chiens non-ramassées dans sa ville, le maire de Mazamet (Tarn) souhaite instaurer un fichage ADN canin. Le but est de faire payer les propriétaires qui ne ramassent pas les déjections de leurs animaux. On lui a posé trois questions sur ce système qui pourrait être testé au printemps prochain.
L'initiative du maire de Béziers fait des émules. Comme son homologue bittérois Robert Ménard, le maire de Mazamet (Tarn) Olivier Fabre ambitionne d'instaurer un fichage ADN canin. Le but : faire payer les propriétaires qui ne ramassent pas les déjections de leurs chiens. On lui a posé trois questions sur ce système qui pourrait voir le jour au printemps 2024.
Crottes de chien : Robert Ménard instaure le fichage ADN canin à Béziers pour faire payer les propriétaires indélicats https://t.co/SwCU1D0dre
— emmanuel deshayes (@manudeshayes) July 17, 2023
Pourquoi cette idée d'un fichage ADN canin ?
Olivier Fabre : "il y a un ras le bol des habitants. Je l'entends à toutes les réunions de quartier. Un ras-le-bol aussi des élus et des agents municipaux qui sont confrontés à ça tous les jours. C'est dégoûtant. Il y a un vrai problème avec certains secteurs concernés.
On a l'impression qu'il y a une recrudescence et un manque de civisme depuis quelques années de la part de certains propriétaires de chiens."
Concrètement, comment se mettrait en place ce fichage ADN ?
"Si vous êtes dans un périmètre délimité, que vous promenez votre chien dans ce périmètre, vous devrez avoir une carte d'identité ADN de votre chien. Elle sera contrôlée très régulièrement par les policiers municipaux. Dans le centre-ville, cela représente 200 à 300 chiens.
Cette carte d'identité sera payée par la mairie et sera faite avec un prélèvement chez l'un des vétérinaires de la ville. Si vous n'avez pas de carte d'identité, vous aurez une amende.
"Lorsque l'on trouvera des déjections qui n'ont pas été ramassées sur la voie publique, un prélèvement puis un test ADN seront faits. Les frais de nettoyage seront envoyés au propriétaire du chien. Cela ne représente pas de surcoût pour la ville car cela s'équilibre entre le coût représenté pour la collectivité, et les recettes des amendes et frais de nettoyage facturés aux propriétaires."
Quel calendrier fixez-vous pour expérimenter ce dispositif ?
"On ne veut pas brusquer les choses. La situation a été évoquée en réunions de quartier. Sur le prochain magazine municipal, il y aura une consultation lancée pour permettre aux habitants de s'exprimer et savoir ce qu'ils en pensent.
Ils pourront ensuite donner leur avis sur le site Internet de la ville jusqu'à mi-janvier. Une décision sera prise fin janvier. On verra ensuite si on met en place ce dispositif en expérimentation au printemps pour un an au moins, avec de la pédagogie et de l'information."