Luc Fournié, le cafetier de Lavaur condamné à sept ans de prison pour le meurtre d'un jeune cambrioleur en 2009, a été libéré sans contrôle judiciaire. Il avait fait appel de la condamnation de la cour d'assises du Tarn prononcée le 1er avril et vient de sortir de la maison d'arrêt de Montauban.
La cour d'appel de Toulouse a remis en liberté jeudi, dans l'attente du procès d'appel, le buraliste de Lavaur (Tarn) condamné à sept ans de prison pour avoir tué en 2009 un jeune cambrioleur, a-t-on appris auprès de son avocat.
"C'est une immense satisfaction", a indiqué à l'AFP Georges Catala, l'avocat de Luc Fournié, joint par téléphone. Dans l'attente de son procès en appel, "M. Fournié sort de prison sans contrôle judiciaire".
Dans la nuit du 14 décembre 2009, M. Fournié, 58 ans, avait tué d'un coup de fusil de chasse Jonathan Lavignasse, venu cambrioler son bar-tabac avec son ami Ugo Bernardon.
Condamné à sept ans de prison par la cour d'assises d'Albi le 1er avril, son avocat avait indiqué qu'il ferait appel du jugement. "J'ai aussi demandé la mise en liberté de M. Fournié à titre exceptionnelle", a déclaré Maître Catala.
"On ne met pas en prison un honnête homme avant d'avoir épuisé tous les recours", a ajouté le pénaliste toulousain, en rappelant que l'avocat général lui-même avait demandé dans son réquisitoire que soit retenu le motif de la légitime défense à l'égard de son client, "ce qui n'est pas banal".
Mais la cour d'assises d'Albi avait rejeté la légitime défense et estimé que M. Fournié était coupable du meurtre de Jonathan Lavignasse et de blessure sur Ugo Bernardon.
La cour avait notamment jugé que la riposte de M. Fournié "avait été disproportionnée compte tenu du temps écoulé" - quatre jours - entre le moment où la soeur de M. Fournié avait constaté que les barreaux d'une fenêtre du bar-tabac avaient été endommagés et le drame.
Un des experts psychiatres avait par ailleurs estimé à l'audience que M. Fournié s'était "préparé au retour des voleurs: son fusil était chargé et il dormait dans la réserve".
Voir ici la réaction de maître Georges Catala, avocat de Luc Fournié, recueillie par Luc Truffert et Laurence Boffet de France 3 Midi-Pyrénées :