Le préfet du Tarn "assume" avoir laissé les forces de l'ordre sur le site du barrage de Sivens

Pour la première fois depuis le décès de Rémi Fraisse sur le site contesté du barrage, Thierry Gentilhomme, le préfet du Tarn s'exprime. Il a décidé de se confier à la Dépêche du Midi pour "apporter des éclaircissements". Extraits.

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Il a beaucoup été mis en cause depuis la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, touché mortellement par une grenade offensive policière alors qu'il manifestait contre le barrage de Sivens.

Le préfet du Tarn, nommé fin juillet 2014 en conseil des ministres, a donc décidé de sortir de son silence et ainsi justifier sa décision de maintenir les forces de l'ordre sur le site dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre. Des forces de l'ordre particulièrement mises en cause par les manifestants, dénonçant les "violences policières". Le préfet du Tarn a pour cela choisit la Dépêche du Midi.

"Je n'ai donné aucune consigne de sévérité aux forces de l'ordre", Thierry Gentilhomme, préfet du Tarn.



"Je n'ai donné aucune consigne de sévérité aux forces de l'ordre". Selon lui, "La manifestation avait été préparée avec les organisateurs, le cadre avait été fixé : ne pas s'approcher à plus de 400 mètres du chantier ni stationner sur la D 999."

Il poursuit en précisant que l'objectif d'éviter le contact entre pro et anti barrage avait été clairement définit et que "selon les consignes d'apaisement du ministère, il ne fallait pas provoquer, d'où le retrait des engins et une présence policière hors du site".

C'était la meilleure solution, une voie médiane que j'assume" Thierry Gentilhomme, à propos du maintien des forces de l'ordre à Sivens dans la nuit du samedi 25 octobre.


Cependant, le maintient des forces de l'ordre sur le site le samedi soir avait été considéré comme une étape cruciale dans la montée des tensions entre les policiers et les manifestants. Des tensions qui ont menées au décès de Rémi Fraisse. 

Pour le Préfet du Tarn, "c'était la meilleure solution, une voie médiane que j'assume" affirme-t-il à la Dépêche. D'après lui, les forces de l'ordre étaient la seule garantie de protection du chantier.

Les experts sont par ailleurs attendus la semaine prochaine pour rapprocher les différents points de vue.

Lire l'entretien en intégralité avec Fabrice Lhomme.


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