L'Inspection du travail du Tarn vient de rejeter le licenciement d'un des cinq salariés du Pôle funéraire de l'Albigeois. Son statut de délégué syndical suppléant fait de lui un salarié protégé.
Le licenciement de l'un des cinq salariés du pôle funéraire de l'Albigeois a été rejeté par l'Inspection du travail du Tarn le 24 décembre. Ce délégué syndical suppléant devra être réintégré et percevoir un arriéré de salaire d'environ deux mois, la durée de sa mise à pied. Pour la CFDT du Tarn, qui soutient les salariés depuis plusieurs mois, "cette annonce, un peu tardive, est une très bonne nouvelle".
Un épineux dossier
A la fin du mois d'août, plusieurs salariés du pôle funéraire de l'Albigeois dénoncaient leur conditions de travail et avaient porté plainte pour "atteinte à la dignité des défunts" et "harcèlement". Des plaintes classées sans suite par le procureur d'Albi mais suivies de mise à pied immédiates pour quatre d'entre eux. Aujourd'hui, William Lefèbvre, le secrétaire général de la CFDT du Tarn indique que "la bataille continue pour ces quatre salariés non protégés". La maire d'Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil aurait pris l'engagement qu'une délégation de la CFDT soit reçue lors du prochain conseil d'administration du pôle funéraire à la mi-janvier. Le syndicat y plaidera la réintégration des salariés.Ils ont par ailleurs saisi le Conseil des Prud'hommes d'Albi. La première audience de conciliation doit se tenir le 21 janvier.
La mairie, actionnaire majoritaire de l'entreprise qui gère le pôle funéraire aurait par ailleurs pris l'engagement, selon William Lefèvre, de changer le mode de gouvernance de la structure en créant un conseil de surveillance, pour plus de transparence.