A Sumène, dans les Cévennes gardoises, L'Arsoie fabrique un produit unique au monde : le bas de soie avec couture. Un produit de luxe, idéal pour des soirées où il faut se mettre sur son 31. Et justement, c'est ce samedi. L'occasion de lever le voile sur ce savoir faire.
A Sumène (Gard), L'Arsoie habille les jambes des femmes depuis 3 générations. La filature a été fondée en 1918, mais c'est en 1996 qu'elle a relancé le bas made in Cévennes. Dans ses ateliers, la soie est synonyme de raffinement, de luxe et de sensualité : 33 salariés sont aux petits soins pour confectionner un produit unique au monde : les bas de soie avec couture.
Qualité et croissance
A la tête de l'entreprise, Serge Massal dirige désormais une société qui produit plus de 300 000 paires de bas et collants par an. Une production ciblée sur le haut de gamme, avec un argument cousu d'or : celui de la qualité.
Métiers à tisser ancestraux
Les bas sont fabriqués sur des machines ancestrales, comme ce métier à tricoter américain de 18 mètres de long, pesant 15 tonnes et datant des années 1940. Son avantage : la précision. Son inconvénient : aujourd'hui, une telle machine coûterait trop cher à construire. Dans un autre batiment, L'Arsoie diversifie aussi : l'entreprise fabrique des vêtements sans couture, mais toujours en soie et aussi en cachemire. Là aussi, on retrouve des machines à tricoter sexagénaires, merveilles de technologie.
Visite Guidée
On l'aura compris, l'entreprise cévenole aime prendre son temps : comptez une heure pour tricoter un bas de soie, là où 7 minutes suffisent pour un collant en nylon. Il y a à Sumène un fil ténu qui relie savoir faire traditionnel et développement orienté vers le commerce en ligne. Et la recette est payante : la croissance atteint 30 % cette année. L'Arsoie a ouvert ses ateliers à nos journalistes Jean-Michel Escafre et Benoît de Tugny. Voici leur reportage.
La soie, une histoire cévenole
La matière première provient principalement de Chine, mais L'Arsoie caresse le rêve de relancer la production locale, qui a marqué de son empreinte l'économie cévenole du siècle dernier, témoin le musée de la soie de Saint-Hippolyte-du-Fort, tout proche. Jean-Michel Escafre et Benoît de Tugny l'ont aussi visité.