Le Sérignanais Richard Gasquet est le premier Français à s'être qualifié, vendredi, pour les huitièmes de finale de Wimbledon en prenant la mesure du Bulgare Grigor Dimitrov, 11e mondial et demi-finaliste l'an passé, en trois sets 6-3, 6-4, 6-4.
C'est la première fois depuis 2012 que le Biterrois, 20e, s'invite en seconde semaine du tournoi du "All-England club" où il s'était hissé jusqu'en demi-finales en 2007, vaincu alors par Roger Federer.
Depuis cette date, il n'a plus dépassé les huitièmes, qu'il a atteint à trois autres reprises (2005, 2008, 2011).
Gasquet affrontera au prochain tour l'Australien Nick Kyrgios, 29e mondial, tombeur du Canadien Milos Raonic, 8e, en quatre sets, 5-7, 7-5, 7-6 (7/3), 6-3.
Le témoignage de Richard Gasquet
Jouer Kyrgios, qui l'avait battu au troisième tour l'an passé, après avoir sauvé neuf balles de match, ce n'est "pas une revanche" mais plutôt "un clin d'oeil de le rejouer", a estimé le Français qui l'apprécie et était surtout heureux d'avoir remporté le premier match de sa carrière sur le "Center court".
Q: Que représente cette victoire?
R: "Gagner contre Dimitrov, qui avait fait demi-finale (en 2014) et est attendu comme l'un des meilleurs joueurs dans le futur, cela fait plaisir. Et puis, gagner sur le Central, c'est la première fois que cela m'arrive. Donc, c'est une belle performance qui fait du bien. Il y a quelque chose de différent qui se passe lorsque l'on joue sur un court comme celui-là. C'est toujours bien pour la confiance. Je suis content d'avoir gagné en trois sets, même si je me suis fait une frayeur en servant pour le match (à 5-4, NDLR). Je me suis vu repartir à 5-5 et ce n'était pas drôle. A part ça, c'était un bon match.".
Q: Cela fait cinq fois que vous le battez en cinq matches. Son jeu ne vous gêne pas?
R: "Il est eu peu moins en confiance. Je l'ai senti. Il a fait quelques erreurs dès le début du match, dont une double faute. J'ai réussi à bien tenir, je ne me suis pas fait breaker. J'ai sauvé toutes les balles de break, pas lui. C'est ce qui a fait la différence. Je retrouve les huitièmes. J'en ai joué pas mal ici (cinq), avec une demi-finale (2007). J'espère aller plus loin. Ce sera un tour abordable, même si Kyrgios est un super joueur et sera certainement l'un des tous meilleurs dans le futur. Ce n'est pas non plus comme si c'était Djokovic ou Federer.".
Q: Il parle avec les arbitres et aime faire le show. Est-ce que cela vous gêne?
R: "Je n'ai pas de soucis par rapport à cela. A chaque fois que j'ai joué contre lui, cela s'est bien passé. En dehors, il est sympa. Sa personnalité ne me pose pas de problème. Il n'est pas soporifique à voir et est au contraire excitant à regarder. C'est bien pour le tennis. Ce match, je ne le prend pas comme une revanche parce que l'ai déjà battu cette saison en finale à Estoril (sur terre battue).
C'est plutôt un clin d'oeil de le rejouer, parce que notre match de l'an dernier avait fait beaucoup parler. Ce n'est pas tous les jours que l'on perd en ayant eu neuf balles de match...".
Propos recueillis en conférence de presse par l'afp.