Attentats de Paris
13 novembre 2015, la vie d’après
Fernando Malverde - Publié le , mis à jour le
Un an après les attentats du 13 novembre 2015, le premier anniversaire de cette nuit tragique va rouvrir toutes les blessures. Nous avons interrogé un survivant d’un des attentats et des parents de victimes, un psychiatre spécialiste des soins post traumatiques et un chercheur qui a lancé une étude de grande ampleur sur la mémoire individuelle et collective de cet événement. Peut-on se reconstruire après cette nuit de cauchemar ? S’il est impossible d’oublier, comment vit-on après le 13 novembre 2015 ?
Soudain, le cauchemar
Le 13 novembre 2015, la soirée est douce à Paris. Les Parisiens sont sortis, les terrasses sont pleines. A Saint-Denis, des milliers de supporteurs se pressent au stade de France où, en présence du président de la République, un match amical oppose la France à l’Allemagne.A 21h19, une première explosion déchire l’air à l’extérieur du stade de France, bientôt suivie d’une deuxième puis, bientôt d’une troisième. Trois kamikazes, qui ont été refoulés, et n’ont pu rentrer, viennent de se faire exploser. En se donnant la mort, ils tuent une personne et en blessent une quarantaine, dont Mohamed Amghar.

Un an après, malgré le traumatisme, toujours là, il revient pour la première fois avec nous sur les lieux où sa vie a basculé.
Un an après les attentats du 13 novembre 2015 le premier anniversaire de cette nuit tragique va rouvrir toutes les blessures. Nous avons interrogé un survivant d’un des attentats...
A la terrasse du Comptoir Voltaire, un des tueurs actionne sa ceinture d’explosif et blesse une quinzaine de personnes, dont trois grièvement. Parmi elles, Sarah, une étudiante de 22 ans qui était venue boire un simple verre avec un ami.
Pour son père, Mohamed Zenack, professeur de physique d’origine algérienne, et riverain du 11ème, la vie va basculer.
Un an après les attentats du 13 novembre 2015 le premier anniversaire de cette nuit tragique va rouvrir toutes les blessures. Nous avons interrogé des parents de victimes.

La mère de Précilia, qui était à Lisbonne, ne savait pas que sa fille était à ce concert. Elle apprend le décès de sa fille dans la nuit. Elle rentre à Paris dévastée pour aller identifier sa fille unique à l’Institut médico-légal.
Un an après les attentats du 13 novembre 2015 le premier anniversaire de cette nuit tragique va rouvrir toutes les blessures. Nous avons interrogé des parents de victimes.

Beaucoup de policiers, de pompiers, de personnels soignants qui sont intervenus au Bataclan, sur les terrasses, ou au stade de France ont, eux aussi, besoin d’écoute et de soins.

Un an après les attentats du 13 novembre 2015 le premier anniversaire de cette nuit tragique va rouvrir toutes les blessures. Nous avons interrogé un survivant d’un des attentats et des parents de victimes et un psychiatre spécialiste des soins post-traumatiques...
Mémoire traumatique
Pour les survivants des attentats, les interminables minutes qui ont semé la mort seront à jamais gravée dans leur mémoire. Mais, au-delà des victimes et des témoins directs, ce sont tous les Français, qui ont été marqués par ce terrible drame.Le pays a vécu cette agression comme un électrochoc. Des chercheurs de l'Inserm et du CNRS ont décidé de lancer une étude d’une ampleur inégalée pour en mesurer les effets sur la longue durée.

L’idée est de mesurer l’évolution de la mémoire traumatique. Qu'elle soit très intime - y compris avec des IRM du cerveau - ou nationale. Une recherche interdisciplinaire pour étudier la mémoire individuelle ou collective.
Le pays a vécu les attentats du 13 novembre comme un électrochoc et des chercheurs de l’INSERM et du CNRS ont décidé de lancer une étude d’une ampleur inégalée pour en mesurer les effets sur la longue durée.
Tous les jours, l’actualité peut réactiver les traumas et ralentir ou empêcher la guérison. Mohamed Amghar en sait quelque chose. D’origine marocaine, mais de nationalité américaine, il a été le témoin des attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center, avant d’être blessé au stade de France, le 13 novembre 2015.
Tous ces souvenirs d’effroi se mélangent. Il est à la fois hanté par la peur de la mort et les insomnies, et heureux de vivre. Chaque rayon de soleil, chaque vision de la nature est un moment de joie qu’il a appris à apprécier.
Un an après les attentats du 13 novembre 2015 le premier anniversaire de cette nuit tragique va rouvrir toutes les blessures. Nous avons interrogé un survivant d’un des attentats.
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