Deux jours après le coup de filet dans l'enquête sur le braquage de la star américaine Kim Kardashian à Paris, quatorze suspects étaient encore en garde à vue. Trois autres personnes ont en revanche été relâchées, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles.
Une femme et deux hommes (parmi les dix-sept personnes qui avaient initialement été arrêtées) ont été relachés, dont un chauffeur de personnalités qui a véhiculé la vedette de télé-réalité dans Paris, où elle était venue assister à la Fashion Week. En revanche, le frère du chauffeur était toujours en garde à vue, ce mercredi 11 janvier.
Parmi les suspects entendus par les enquêteurs, cinq, âgés de 54 à 72 ans, sont soupçonnés d'avoir directement participé au braquage. L'ADN de l'un d'entre eux, un homme de 60 ans, connu pour des affaires de grand banditisme, a été retrouvée notamment sur les liens et le bâillon qui entravaient Kim Kardashian, conduisant les investigations aux autres membres de l'équipe.
Quant au plus âgé des braqueurs présumés, interpellé à Grasse (Alpes-Maritimes) et installé de longue date sur la Côte d'Azur, il est aussi connu des services. Condamné en 2006 pour trafic de cocaïne, il continuait de fréquenter des figures du milieu azuréen.
Un sixième homme est soupçonné d'avoir servi de chauffeur aux présumés agresseurs.
Deux femmes figurent parmi les huit autres gardés à vue. Certains sont suspectés d'avoir participé à l'écoulement des bijoux, notamment un homme de 64 ans, condamné en 1998 pour "détention et transport de fausse monnaie" et en 2011 pour "vol aggravé". Figure du milieu gitan, il a en revanche été acquitté en juin 2016 dans une affaire de faux billets, justifiant, à l'occasion de ce procès, ses revenus par le commerce de ferraille, voitures, tapis...
L'enquête étant notamment ouverte pour "vol avec arme en bande organisée", les gardes à vue sont susceptibles de durer jusqu'à 96 heures, soit jusqu'au vendredi 13 janvier.