Un rapport de l'UNEF dénonce les agissements de 31 universités françaises. Ces dernières font payer des frais supplémentaires à leurs étudiants sous couvert de "frais de dossier" ou "frais de scolarité".
L'information dévoilée par lefigaro.fr est sans appel. 31 universités ne respectent pas la loi française qui leur interdit d'obliger les étudiants à payer des frais supplémentaires. Dans un rapport de 30 pages intitulé "le palmarès 2012 des établissements hors-la-loi", l'Union nationale des étudiants de France commence par rappeler la situation de précarité dans laquelle se trouve bon nombre d'étudiants. "Nombreux sont les établissements qui cherchent à compenser le désengagement financier de l’Etat par une plus grande contribution de leurs étudiants. [...] pour protéger les étudiants contre des augmentations de tarifs universitaires contraires au principe de service public, les frais d’inscription aux diplômes nationaux sont aujourd’hui fixés nationalement" rappelle le syndicat étudiant.
Des établissements de la région dans le viseur
Parmi ses 31 établissements, on dénombre 8 établissements situés en région Ile de France. Le plus gourmand est l'IAE de Paris qui demande jusqu'à 750€ de frais supplémentaires. Suivent l'ENPC avec un montant maximum de 676€, Centrale Paris et ses 167€, Paris 7 et l'ENSCP avec environ 60€ ainsi que Paris 2, le réseau Polytech et Evry avec moins de 35€ chacun.
Depuis 2005, l'UNEF lutte contre ses abus en s'appuyant sur la loi. En effet, les frais universitaires sont définis par des décrets qui autorisent les universités à demander 181 euros dans le cadre d'une licence, et 250 euros pour un master. "Cela fait cette année 7 ans que l’UNEF publie le palmarès des établissements hors-la-loi en matière de frais d’inscription. [...] De nombreux établissements ont supprimé leurs frais illégaux et remboursé leurs étudiants. Malgré le rappel à la loi du ministère [...] 31 établissements se retrouvent cette année encore hors la loi, en imposant aux étudiants le paiement de frais supplémentaires à ceux fixés nationalement" précise le syndicat.