Le bijoutier qui a tué son braqueur dans sa boutique du 7ème arrondissement, plaide la légitime défense.
Le bijoutier qui a tué l'homme qui tentait de braquer son commerce jeudi 19 juillet 2012 a été déféré en début d'après-midi et devait être présenté à un juge d'instruction.
Le parquet a requis sa mise en examen pour "homicide volontaire" assortie d'un placement sous contrôle judiciaire.
L'autopsie a révélé que la victime a reçu une balle à l'épaule et une à la hanche. Selon les premiers éléments de l'enquête, le bijoutier, installé avenue de La-Motte-Picquet dans le VIIe arrondissement parisien, a sorti une arme alors que le braqueur venait de rentrer armé dans sa boutique.
"Le braqueur est rentré avec une arme de poing dans la bijouterie, le bijoutier possédait une arme et s'en est servi. Il a tiré et le braqueur est décédé quelque temps après", a indiqué un policier.
Selon une source proche du dossier, le bijoutier a tiré "à plusieurs reprises, au moins deux fois" et il n'y a pas eu d'"échange de coups de feu".
Le bijoutier, né en 1952, disposait d'un permis de détention d'arme. Il gardait son arme dans son coffre-fort et l'a sortie très rapidement quand le braqueur est entré. Le bijoutier a lui-même appelé les services de police.
L'enquête devra déterminer si le bijoutier était dans la cadre de la légitime défense. Selon l'article 122-5 du code pénal, la légitime défense, excluant une responsabilité pénale, est retenue "sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte". . Reportage Valentine Ponsy et Matthieu Caillaud.