Mené 2-0, le PSG est revenu au score pour s'offrir un nul face au FC Barcelone de Messi (2-2), samedi soir en match amical. Première mitigée d'Ibrahimovic au Parc des Princes, auteur d'un but sur penalty et d'une prestation assez quelconque.
A une semaine de la reprise en L1 à domicile face à Lorient, le PSG termine sa présaison invaincu, mais sans autre victoire en cinq matches que celle décrochée face à un club de D3 autrichienne. Mais l'essentiel était ailleurs: il a tenu en échec le Barça, fût-ce en égalisant sur deux coups de pied arrêtés, un penalty d'Ibrahimovic (60e) et une tête de Camara sur corner (81e).
S'il a abandonné le Trophée de Paris à son hôte aux tirs au but (4-1), le PSG s'en tire avec les honneurs. Pendant vingt bonnes minutes et dans le dernier quart d'heure, il a même cru pouvoir faire jeu égal. Mais la machine Barça s'est mise en place, monopolisant le ballon et se procurant les principales occasions. Les jeunes de la réserve Rafinha et Sergi Roberto avaient pris la place de Xavi et Iniesta, mais aussi leur jeu: c'est justement ça, le Barça. Et les Catalans n'ont pas vraiment forcé: auteurs d'un but dès la 7e minute par Rafinha grâce à Alex qui se trouait, ils récidivaient en début de seconde période sur un penalty de Messi (53e), qui avait pris le brassard à la sortie de Puyol.
Messi, justement: le Parc des Princes retenait son souffle à chaque prise de balle du triple Ballon d'Or argentin aux abords de la surface, et il s'illustrait pas quelques-uns de ses déboulés. Mais il avait également manqué de justesse en première période.
Pastore intéressant
La justesse, mais dans un sens de limitation, s'appliquait davantage à Ibrahimovic, pour ses grands débuts au Parc, qui n'avait d'yeux que pour son nouveau dieu, acclamé à chaque touche de balle. Le public lançait des "Ibra! Ibra!" lorsqu'il frappait de rage un panneau publicitaire (40e) et un chant "Ibrahimovic!" sur l'air de "on est les champions!" quand il se faisait soigner à la suite d'une faute de Mascherano peu après.
Seul un penalty sauvait pourtant son match (60e), et lui permettait d'afficher la flatteuse statistique de deux buts marqués en deux matches sous ses nouvelles couleurs (après avoir marqué contre les Américains de DC United dès la 3e minute). Car souvent pris au piège du hors-jeu, peu mobile, peu entreprenant, l'attaquant suédois a déçu, malgré l'ovation, magnanime, saluant sa sortie.
Pastore s'en est mieux tiré, intéressant dans sa nouvelle position plus reculée pour sortir proprement les ballons de l'entrejeu. Il est le seul Parisien
à avoir joué 90 minutes.
Et le côté gauche a trouvé des automatismes, avec la belle entente affichée par Maxwell, Pastore et Lavezzi. Ce dernier a été généreux sur son aile, tout comme son alter ego Nene avec lequel il a souvent permuté.
Mais l'attaque parisienne manquait de précision pour déstabiliser le bloc Barça, et s'est procuré très peu d'occasions: il y eut ce centre trop fuyant
de Lavezzi (39e) et ces deux tentatives coup sur coup de Luyindula repoussées par Pinto (79e). Et c'était à peu près tout au rayon occasions...
Si Alex s'est troué, Sakho s'est trouvé et a affiché de l'autorité devant les attaquants blaugranas. Rassurant pour assurer l'intérim avant l'arrivée de Thiago Silva, le capitaine du Brésil qui dispute actuellement les JO de Londres.
Bertrand Lambert et Frédérique Bobin ont recueilli les propos de Kevin Gameiro, Mamadou Sakho et Carlo Ancelotti à la fin du match.
Bertrand Lambert et Frédérique Bobin ont recueilli les propos de Kevin Gameiro, Mamadou Sakho et Carlo Ancelotti à la fin du match.