Centre d'appels du Stif : la majorité des emplois en Ile-de-France

Le Stif, autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, a annoncé avoir obtenu de l'entreprise qui a remporté l'appel d'offres pour un centre d'appels que "la majorité des emplois" soient localisés en Ile-de-France.

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Fin juillet, le Stif et son président Jean-Paul Huchon (PS) avaient fait l'objet de vives critiques pour avoir attribué le contrat de la "délivrance et gestion de la carte Solidarité Transport" à une entreprise française (B2S) dont le centre d'appels est basé au Maroc. Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg avait appelé Jean-Paul  Huchon pour qu'il revoie sa copie.
 
Après des "discussions" avec le groupement d'entreprises françaises retenu, dont B2S, ce dernier "lui a confirmé son strict respect des obligations liées au Label de responsabilité sociale".
 
Concernant spécifiquement B2S, M. Huchon "a obtenu (...) que la majorité des emplois liés à ce contrat soit localisée sur le site de Gennevilliers, en Ile-de-France".
 
"B2S s'est proposé de créer, par ailleurs, une trentaine d'emplois supplémentaires sur le territoire national avant le démarrage de son contrat", précise le Stif.
 
"Enfin, B2S s'engage au renforcement de son implantation en Ile-de-France, dans le cadre d'un vaste projet de centre d'appels de dimension européenne regroupant une centaine d'emplois, qui pourrait se concrétiser avant la fin de l'année", assure le Stif.
 
De son côté, l'entreprise Webhelp, à laquelle le marché va échapper, avait déposé un référé, sur lequel s'est prononcé jeudi soir le tribunal administratif de Paris. "La justice a confirmé la régularité de la procédure de mise en concurrence pour le renouvellement du marché public", s'est réjoui le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif).
 
"Pour ce contrat, qui mobilisera au total une soixantaine d'emplois, et conformément à ses engagements, Jean-Paul Huchon a fait étudier toutes les voies légales permettantde tenir compte de la localisation des emplois", poursuit le texte. "A l'issue de ces expertises juridiques, il est confirmé que seule une réforme préalable des règles actuelles du code des marchés publics permettrait de prendre en compte ce critère" de localisation pour le choix du prestataire, souligne le Stif.
 

Valérie Pécresse demande un audit 
 

M. Huchon doit rencontrer "prochainement" M. Montebourg et Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, "pour travailler" à cette réforme.
 
Valérie Pécresse, présidente du Groupe UMP (opposition) au Conseil régional d'Ile-de-France, "demande à Jean-Paul Huchon de détailler les garanties pour le maintien des emplois" sur le territoire francilien et "lui demande l'audition du groupement d'entreprises choisi par le CA du Stif pour avoir pleine assurance qu'il s'agit bien de garanties réelles et non de simples promesses", selon un communiqué.
De plus, Mme Pécresse, ancienne ministre du Budget, demande que soit lancé "rapidement un audit de tous les marchés de la Région et du Stif au regard du critère de l'emploi en France". 
 
Jusqu'à présent, le contrat était détenu par un site de Webhelp à Fontenay-le-Comte, en Vendée, qui emploie 50 personnes. "C'est un véritable coup dur porté au Sud Vendée qui traverse déjà de lourdes épreuves sur le plan économique et social", juge dans un communiqué Bruno Retailleau (UMP), sénateur et président du conseil général de Vendée. 
 
Fin juillet, la CGT télécommunications évoquait un "chantage au plan social de la direction" et soulignait que "le fondateur et co-président de Webhelp oublient de rappeler que cette entreprise a été créée au Maroc pour fournir des prestations pour le marché français et n'a ouvert qu'ensuite des centres en France".  
 
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