Quels sont les goûts musicaux des élus du conseil régional d'Ile de France ? Aujourd'hui Valérie Pécresse.
A l’occasion de Rock en Seine, le site internet du conseil régional d’Ile de France a eu la bonne idée de demander aux présidents des groupes politiques une play list de leurs goûts musicaux.
Sincères ou stratégiques, que révêlent d’eux-mêmes ces choix ?
Examinons la liste de Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP.
Parmi les 10 morceaux sélectionnés, il y a plusieurs filières.
-la filière versaillaise.
Valérie Pécresse est la député de la circonscription. On retrouve donc sans surprise dans sa liste Daft Punk et Phoenix, dont les familles ont peut-être toujours leurs cartes d’électeurs dans les Yvelines.
Pour Daft Punk, Valérie Pécresse a choisi Around the World, morceau paru au moment où l’étudiante russophone qui a été en stage au Japon a choisi définitivement la politique plutôt que le commerce international auquel la prédestinait son diplôme d’HEC.
-la filière féministe.
Etre une femme en politique ce n’est pas si facile écrivait l’ancienne ministre qui se revendique du combat pour la place des femmes. Amy Whinehouse et surtout le Respect d’Aretha Franklin résonnent comme un discret avertissement à ses collègues masculins. Valérie Pécresse reconnait « être particulièrement sensible aux voix féminines mais pas seulement ».
-la filière années 80.
Valérie Pécresse aime danser (et danse bien le rock selon des témoignages fiables) et elle a eu 20 ans et un peu moins dans les années 80. On retrouve donc dans sa play-list les tubes de cette décennie : Kim Carnes, Rita Mitsouko ou l’inévitable "un autre monde" de Téléphone. Hymne de tout politique idéaliste qui se respecte
-la filière SM.
En 10 ème position,c'est la bonne surprise de la liste. On retrouve Master and Servant de Depeche Mode, morceau à la gloire des amours cérébraux et des souffrances délicieuses. Plus qu’une confession sur sa vie fantasmatique, il faut y voir l’écho de sa reflexion sur ce qu’est être une femme de pouvoir.
demain: la playlist de Jean-Paul Huchon
