Jeudi 6 septembre, 18 élus UMP demandent le report de l'élection du président de groupe UMP au Conseil de Paris prévue le 13 septembre. Décryptage.
18 élus parisiens de l'UMP demandent le report de l'élection du président du groupe UMP au conseil de Paris. Celle-çi est prévue le 13 septembre.Ils souhaiteraient que cette élection se tienne après le congrès UMP du mois de novembre. Le président du groupe porte la voix de l'opposition contre la majorité de Bertrand Delanoë lors des débats à l'Hotel de Ville.
Ces 18 élus sont pour une immense majorité des partisans de Jean-François Copé. On y retrouve les noms de Rachida Dati, Claude Goasguen ou de Pierre Charon. Bref, les éternels opposants à l'appareil de la fédération UMP parisienne, tenus par des soutiens de François Fillon. Ces rivalités préexistaient à la confrontation Copé/Fillon dans la capitale, mais celle-çi les ravive et surtout leur donne un nouveau sens.
C'est pour dépassionner le débat, que les 18 demandent ce report après le congrès qui désignera la nouvelle direction de l'UMP. Que l'élection ne soit pas interprêtée sous l'angle du duel entre les deux cadors. Mais c'est aussi une manoeuvre tactique pour se donner du temps, car ils étaient coincés.
Soit ils présentent un candidat à eux, PIerre-Yves Bournazel (18 ème arrdt) ou Jean-Pierre Lecoq (6ème arrdt),contre les candidats qui se réclament de François Fillon. Mais, il sera battu car ils sont minoritaires. Et cette défaite sera analysée comme celle de Jean-François Copé.
Soit ils font scission et constituent un groupe à part comme ils l'envisagent depuis le printemps sans être encore passé à l'acte. Mais,cela donnerait une image catastrophique de l'UMP et augurerait mal des appels au rassemblement qui ne manqueront pas d'avoir lieu après le congrès.
Interrogé, mardi soir assez rapidement sur cette demande de report, Philippe Goujon, le président de la fédération UMP de Paris y a opposé un fin de non-recevoir.