Valérie Pécresse a tenu sa conférence de presse de rentrée au conseil regional d'Ile de France. Sans surprise, la présidente du groupe UMP à la région charge la gestion du socialiste Jean-Paul Huchon.
La chef de file de l'UMP à la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse a fustigé jeudi la politique éducative du président PS Jean-Paul Huchon et critiqué
une gestion caractérisée selon elle par "la folie des grandeurs". La députée des Yvelines a soutenu lors d'un point de presse qu'il y avait "toujours
plus de retards" qui affectent "50% des opérations" dans la construction et la rénovation des lycée à la charge des régions.Trente chantiers devaient être achevés en 2011, mais seuls 12 sont terminés, a-t-elle critiqué.
Elle a mis en cause la "mauvaise gestion" de ce dossier par l'exécutif régional dirigé par la gauche, se traduisant selon elle par "un surcoût de 26 millions d'euros, davantage que le budget 2011 pour la construction de lycées neufs". Mme Pécresse a moqué l'engagement renouvelé la semaine dernière par M. Huchon de créer plus de 2.000 places d'internat. "C'est une promesse de 2004, qui n'est toujours pas tenue. Aujourd'hui, seules 95 places ont été livrées". Selon l'ancienne ministre, on assiste à "un désengagement financier massif" de la région avec, depuis 2009, une "division par deux des crédits alloués à la constructionde lycées" alors que, assure-t-elle, 32 lycées nécessitent une rénovation rien qu'à Paris.
La conseillère régionale a critiqué l'arrêt du financement régional des transports scolaires, qui fait que "les tarifs explosent pour les familles" n'habitant pas
à proximité du lieu de scolarité des enfants. La politique de M. Huchon concernant la jeunesse, a-t-elle accusé, c'est "le double langage, la contradiction flagrante entre les discours et les actes".
S'agissant du train de vie de la Région, Valérie Pécresse a parlé de "politique du panier percé". Entre autres, l'élue a fustigé la gestion des effectifs, multipliés par trois en 14 ans selon elle (hors transferts de compétences Etat-Régions) et "l'explosion de la masse salariale", avec par exemple "plus de
30 collaborateurs" pour M. Huchon selon l'organigramme, quand les cabinets ministériels sont limités à 15 conseillers.
La session de rentrée du Conseil régional aura lieu les 27 et 28 septembre.