Chacun savait que cette rentrée, placée cette année encore sous le signe de nombreuses suppressions de postes serait délicate. Au deuxième jour, on peut déja établir l'habituel premier bilan des endroits où ça coince le plus!
En Ile-de-France, l'une des situations les plus difficiles à gérer est peut-être celle du Lycée Richelieu de Rueil-Malmaison (92). Ici, le lycée est en rénovation depuis 2009 et ne peut pas accueillir physiquement les 2200 élèves qui y sont inscrits cette année. Des retards se sont accumulés dans le déroulement des travaux, il manque des bâtiments, des pré-fabriqués qui ne seront livrés qu'à la Toussaint dans le meilleur des cas. Résultat: 245 élèves, en deux groupes, ont été "délocalisés", envoyés vers deux autres établissements situés pour l'un d'entre eux à l'autre bout de la ville, l'autre dans la commune voisine. Une situation qui irrite élèves, parents d'élèves et professeurs, car elle pose à beaucoup des problèmes de déplacement et de transports parfois compliqués, comme pour les professeurs qui exercent dans deux établissements. Le directeur d'académie dit comprendre la gêne, mais n'a pas de meilleure solution.
A Fontenay-sous-Bois (94), des parents se sont enchaînés aux grilles de l'école Pasteur pour réclamer l'ouverture d'une classe supplémentaire.
"de salles de classe, de personnel et de surveillants".
"Les effectifs enflent: il y avait 590 collégiens l'année dernière, il y en a 696 cette année", explique Jean-Jacques Clément de la fédération de parents
d'élèves FCPE. "Il manque deux salles de classe".
"Deux préfabriqués doivent être ajoutés dans la cour, le premier le 15 septembre et l'autre pendant les vacances de la Toussaint", rétorque Mathieu Hanotin, vice-président PS du conseil général chargé de l'éducation.
Toujours à Saint-Denis, des professeurs du collège Henri Barbusse ont voté la grève, déplorant que le poste d'infirmière ainsi que des postes de professeurs n'aient pas été pourvus. "Nous les recevrons le 11 septembre", indique l'inspection d'académie.
Dans l'Essonne, des parents d'élèves occupent en journée l'école maternelle de Longpont-sur-Orge, après l'annonce de la fermeture d'une classe,
sur les trois qui existaient. La maire (DVG) Delphine Antonetti parle d'une "situation absurde, nous avons le même nombre d'élèves (que l'année précédente) et on nous supprime une classe".
"L'an dernier, il y avait trois classes, mais l'école venait d'être construite. La maire nous avait dit que des élèves allaient arriver. Ca ne s'est
pas produit comme prévu", répond Christian Wassenberg, inspecteur d'académie de l'Essonne.