La réduction de la pollution de l'air dans neuf villes de France permettrait d'économiser près de 5 milliards d'euros par an et d'allonger l'espérance de vie en évitant près de 3.000 décès annuels annonce l'InVS.
Une étude sur les effets de la pollution atmosphérique urbaine sur la santé vient d'être rendue publique. Dans cette étude spécifique menée dans 9 villes françaises, dont Paris, on apprend que les niveaux de particules et d'ozone sont particulièrement élevés. Des taux supérieurs aux valeurs guides recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'InVS précise qu'il s’agit de valeurs moyennes, les habitants se situant à proximité d’axes à fort trafic routier étant plus exposés que les autres.
La pollution réduirait de 6 mois l'espérance de vie
La pollution de l’air dans les grandes agglomérations a un impact direct sur la santé et sur les finances publiques. L'an dernier, une étude européenne (Aphekom) menée durant trois ans dans douze pays européens indiquait que la pollution coûtait à chaque Parisien près de 6 mois d'espérance de vie.
D’après cette étude, l'impact sanitaire sur la capitale montrait que l'espérance de vie pourrait augmenter jusqu'à près de 6 mois pour les personnes âgées de trente ans et plus si les normes OMS en matière de particules fines étaient respectées. La norme OMS s’élève à 10 microgrammes par mètre cube, parmi les 25 grandes villes européennes, seule Stockholm (Suède), est en dessous de cette norme.