Jeudi 13 septembre, Jean-François Legaret a été élu président du groupe UMP au conseil de Paris. Une candidature présentée comme celle de l'apaisement entre partisans de Copé et Fillon dans la capitale.

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 Enfin ! Jean-François Legaret l'a longtemps attendu ce poste de président de groupe. C'était sa quatrième tentative. "La prime à la persévérance", plaisante Florence Berthout, son adjointe à la mairie du 1er arrondissement. Mais cette élection était de loin la plus facile. Il était le seul candidat en lice, après le retrait hier de l'ancienne sénatrice Catherine Dumas.

Une solitude qui lui permet de se présenter en candidat du rassemblement et de l'apaisement. "Je suis en tout cas le candidat qui propose vraiment que l'on travaille dans un but collectif", assure-t-il avant le début du vote.

Il succède à Jean-François Lamour qui ne représente pas lassé d'avoir à gérer les divisions internes de la droite parisienne et qui rejette les responsabilités de celles-çi sur les partisans de Jean-François Copé dans la capitale, c'est à dire Claude Goasguen, Rachida Dati ou Pierre Charon.

M. Legaret souhaite tourner la page. Spécialiste des questions budgétaires, cet ancien adjoint aux finances de l'ère Tibéri met en avant son expertise technique plutôt qu'un positionnement politique marqué entre Fillon ou Copé. "Je respecterai dans le cadre de mes fonctions la neutralité afin que la diversité et la pluralisme s'exercent et s'expriment dans ce groupe. Ce qui est normal mais je veillerai à ce que le groupe travaille dans le respect mutuel", poursuit-il   

Et en signe de bonne intention, il promeut à ses côtés Valérie Montandon, élue du XII ème arrondissement et compagne de route du groupe copéiste. "Je suis surtout une élue UMP, qui va voter avec des élus UMP pour travailler avec des élus UMP. Mon soutien à Jean-François Legaret est un signe de réconciliation et d'ouverture. Ca peut faire avancer les choses, c'est le temps qui le dira", explique la nouvelle vice-présidente du groupe UMP.

Car tout n'est pas encore réglé. Le noyau dur des "copéistes" à Paris a boycotté l'élection. Ni, Goasguen, ni Dati, ni Kuster, ni Poirault-Gauvin, ni Charon ne se sont déplacés. Certains ne sont même pas à jour de cotisation. Officiellement, c'est parce qu'ils n'ont pas obtenu le report du vote. "Ceux qui ne sont pas venus, c'est une posture mais ce n'est pas une désapprobation de ma personne", assure M. Legaret.

Ce que confirme Pierre-Yves Bournazel qui accueillait la semaine dernière Jean-François Copé dans son dix-huitème arrondissement. "J'ai eu longtemps au téléphone Jean-François.Il m'a assuré qu'il rassemblerait la diversité de l'UMP Paris. Je luis fais confiance à titre personnel. Je distingue Jean-François Legaret des méthodes anciennes de la fédération de Paris.  Je lui dis simplement que nous avons eu Jean-François Lamour. Maintenant nous voulons les preuves de l'amour", explique le jeune conseiller de Paris, pro-Copé.

"C'est le bal des faux-culs", résume abruptement un conseiller de Paris.

A son poste de président de groupe, Jean-François Legaret ne décidera pas les investitures aux prochaines élections locales ni ne décidera de l'organisation de primaire. Son job consiste à porter le combat contre la politique de Bertrand Delanoë lors des débats au conseil de Paris. Cela reste quand même le plus petit dénominateur commun aux élus UMP, toutes tendances confondues.



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