Dans l'ambiance élégante du Paris Haussmannien, 122 marchands de renommée internationale présentent au Grand Palais le plus beau et
le plus cher du marché de l'art à l'occasion de la Biennale des Antiquaires de Paris.
Jusqu'au 24 septembre, 8.000 oeuvres d'exception (mobilier, tableaux et haute joaillerie) "d'une valeur totale de plusieurs milliards d'euros", selon les organisateurs, sont rassemblées sous la nef transformée en coffre-fort géant sécurisé par le plan Vigipirate Rouge spécialement mis en place.
Grand musée éphémère où tout est à vendre, la Biennale organisée par le Syndicat national des Antiquaires (SNA), attend 100.000 visiteurs, de l'acheteur fortuné au néophyte, en passant par le simple amateur de belles choses.
Une trentaine de marchands étrangers dont des Américains, participent à cette 26e édition. La Biennale est aussi un écrin d'exception pour la haute joaillerie: Boucheron, Cartier, Van Cleef ou Harry Winston présentent désormais leurs nouvelles créations sous la grande nef. Pour la première fois, un joaillier chinois, Wallace Chan est présent avec de spectaculaires parures (le total vaut 230 millions d'euros).
Karl Lagerfeld signe la nouvelle scénographie de la Biennale dans l'esprit du Paris du XIXème siècle. Les Champs-Elysées ont été reconstitués au centre du Grand palais. Les stands des antiquaires conçus comme des appartements de prestige. Deux hectares de moquette reprenant le thème du pavé parisien, ont été déroulés.
"Le Grand palais, c'est le Paris universel. Je me suis inspiré des galeries marchandes du Second Empire pour accueillir le meilleur et le plus rare des antiquités", a souligné M. Lagerfeld, grand collectionneur.
"Le marché de l'art participe au rayonnement de la France et, pour le moment, il ne connaît pas la crise. Les grands acheteurs ne sont pas touchés et voient
dans les oeuvres des investissements refuge", se félicite le président du SNA, Christian Deydier. Il envisage d'organiser prochainement des "Biennales de Paris" à New York et Moscou.