Les proches des quatre otages français retenus au Sahel depuis deux ans, presque jour pour jour, ont demandé leur retour rapide, lors d'une conférence de presse organisée samedi 15 septembre à Meudon (92).
"Qu'ils reviennent vite!" a imploré René Robert, grand-père de l'otage Pierre Legrand, enlevé le 16 septembre 2010 à Arlit, un site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger, et détenu depuis au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en compagnie de Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret.
"Nous voulons du résultat, de la rapidité et de l'efficacité", a demandé M. Robert, entouré par des proches des otages, dans un appel lancé aux autorités françaises.
René Robert a par ailleurs qualifié de "rumeur" le montant d'une rançon, avancé récemment dans la presse, d'environ 90 millions d'euros pour libérer les otages. "Il faut tordre le coup à cette rumeur. Elle est lancée par des gens qui ne veulent pas que ça aboutisse."
Porte-parole des familles, M. Robert a affirmé faire confiance à l'Etat et aux entreprises concernées par l'enlèvement pour libérer les otages et a demandé une "légère accentuation" de leur visibilité dans l'espace public et les médias, mais "pas de saturation".
A l'approche du deuxième anniversaire de l'enlèvement, un site d'information mauritanien a mis en ligne une vidéo, datée du 29 août 2012, dans laquelle les quatre otages appellent les autorités françaises à privilégier la négociation et à éviter le recours à la force.
Dans ce document qui accroît la pression sur les autorités françaises, ils demandent aussi à leurs employeurs, Areva et Satom, d'agir et à leurs proches de se mobiliser.