Transfert d'un tableau de Paul Signac : nouveau renvoi de l'audience

L'examen ce mardi, de la demande de la famille du peintre Paul Signac, qui a assigné la mairie de Montreuil pour faire transférer au musée d'Orsay une grande toile de l'artiste a de nouveau été renvoyé au 20 novembre.

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L'assignation en référé déposée par Charlotte Liebert Hellman, arrière-petite-fille de Paul Signac (1863-1935), soutient que la sauvegarde de l'œuvre n'est pas garantie dans les murs de l'hôtel de ville de Montreuil et demande un transfert immédiat au musée d'Orsay.

La grande toile de l'artiste, détenue par la mairie avait été vandalisée fin décembre 2011. Elle a reçu des projectiles qui ont provoqué des entailles. Des boulettes de papier humides ont laissé des auréoles sur l'œuvre. Mais l'œuvre a depuis été restaurée, en partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), et "de l'avis de tous les spécialistes, cette restauration a été exemplaire", selon la mairie.

Celle-ci soutient qu'elle a les moyens de prouver qu'elle est propriétaire de l'œuvre, "une fierté du patrimoine montreuillois", dont elle assure pouvoir justifier sa capacité à en assurer la conservation et la valorisation.

Ce mardi, l'avocat de l'arrière-petite-fille de Paul Signac, Me Olivier Baratelli, a produit le testament du peintre. Celui-ci confirme que Mme Liebert est bien propriétaire de l'oeuvre, a-t-il expliqué après l'audience. Celle-ci a été renvoyée au 20 novembre à la demande de la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis), a-t-il indiqué.

Le tableau "Au temps d'harmonie", peint entre 1893 et 1895, est présenté par la mairie comme un don de Berthe Signac, veuve du peintre, à la mairie communiste de Montreuil en 1938, en cohérence avec les aspirations politiques et sociales de l'artiste.

Selon Me Baratelli, le tableau n'avait été laissé qu'en dépôt. Le musée d'Orsay approuve la démarche de Mme Liebert, tandis que la mairie juge ce soutien surprenant et fait valoir que le président du musée n'a jamais cherché à rencontrer la maire Dominique Voynet (EELV) pour évoquer la situation de l'œuvre.

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