La ville de Paris teste, depuis le mois de juin, entre la Porte de Vincennes et et le Pont de Lagny, un nouveau revêtement de chaussée destiner à diminuer le niveau de bruit de roulement des véhicules.
Partenaire de l'opération, Bruiparif, un organisme de surveillance de la pollution sonore, comme Airparif pour l'air, a installé 5 stations de mesure pour évaluer l'efficacité du revêtement.
On estime qu'environ 60.000 riverains sont concernés par un exposition constante au bruit du périphérique dans la seule zone minimale de 150 mètres de distance de part et d'autre du boulevard. Parmi ce groupe, déja restreint, car les riverains du périph' sont bien plus nombreux si l'on va au dela de cette limite minimum de distance, 40.000 subissent des nuisances sonores qui excèdent la valeur limite de bruit considérée comme supportable, soit 68 décibels.On comprend dès lors, l'importance des recherches destinées à réduire ces nuisances sonores. Même si l'on sait depuis déja de nombreuses années que la solution à ce genre de problème ne peut se résumer à une seule réponse, et qu'il faut combiner plusieurs actions, comme la réduction de la vitesse, la réduction du gros trafic et la sensibilisation des conducteurs à une conduite calme.
Le fabricant de ce nouveau revêtement affirme que son procédé permet une diminution du bruit comprise entre 7 et 9 décibels, ce qui correspondrait en théorie à un trafic diminué par 8. Il ajoute que ce type de revêtement modifie le spectre des fréquences audibles par les riverains pour tenter de produire un son plus "agréable" pour l'oreille.
Bruitparif a déployé 5 stations de mesure permanente pour quantifier l'impact acoustique de cette expérimentation. Le suivi durera plusieurs mois, afin de vérifier que le revêtement et ses éventuelles performances résistent à la fois au temps et à l'intensité de trafic du boulevard périphérique.
La Ville de Paris décidera ensuite de l'avenir qu'il convient de réserver à ce nouveau revêtement.