Contre l'"austérité permanente" en Europe et la ratification prochaine du traité budgétaire européen, une soixantaine d'organisations dans le sillage du Front de gauche appellent à manifester à Paris dimanche après-midi.
Mêlant leaders et militants de la gauche radicale, syndicats et associations, le cortège partira à 13H30 de la place de la Nation pour rejoindre la place d'Italie.
Les organisateurs attendent "plusieurs dizaines de milliers de personnes".
Près de 60 organisations ont décidé de participer à la manifestation. Ce chiffre comprend notamment toutes les composantes du Front de gauche: le PG et le PCF, mais aussi le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ainsi que parmi les syndicats, l'Union syndicale Solidaires et plusieurs branches de la Fédération syndicale unitaire (FSU) ou de la CGT, dont la fédération d'Ile-de-France.
Du côté des associations, on attend des drapeaux ou banderoles aux couleurs d'Attac, Copernic, du DAL, de la Cimade, d'Act Up Paris etc...
"On pense qu'on aura une très belle manifestation. C'est elle qui donnera le "la" au gouvernement de la nature de rentrée parlementaire", a déclaré vendredi Jean-Luc Mélenchon, ex candidat à l'Elysée, dont les propos à l'encontre du gouvernement se font au fil des semaines de plus en plus virulents.
C'est la première fois depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir que les forces s'affichant résolument à la gauche du PS descendent dans la rue pour une manifestation d'importance.
Il s'agit pour elles d'évaluer l'écho qu'elles suscitent dans la population dans leur opposition au traité budgétaire européen, à un moment où le gouvernement traverse de fortes turbulences sur les fronts économiques et sociaux, avec le seuil symboliquedes trois millions de demandeurs d'emploi franchi en août en métropole.
"Ils vont essayer de capter l'atmosphère d'indignation qui semble exister face à l'évolution de la situation économique, PSA, Doux, Fralib, Sanofi, Florange,
et essayer de capitaliser là-dessus", estime Eddy Fougier, chercheur associé à l'Institut de Relations internationales et stratégiques (IRIS).
Récusant le terme d'opposant mais revendiquant avec ses alliés du FG celui d'"ayantdroit" des victoires électorales du PS, Jean-Luc Mélenchon, avait estimé lui-mêmemi-septembre que l'"on y verra plus clair" après la manifestation.
Les organisateurs espèrent peser sur les débats qui vont s'ouvrir mardi au Parlement sur le traité budgétaire européen.