Une ou deux personnes sont encore recherchées.Cette opération est une conséquence de l'enquête sur le jet, le 19 septembre, d'un engin explosif de faible puissance dans une épicerie casher de Sarcelles (Val-d'Oise).
L'opération antiterroriste menée samedi 6 octobre en France visait un "réseau, quasiment une cellule" composée de personnes ayant pour certaines d'entre elles le profil de délinquants convertis "à l'islam radical", a indiqué le procureur de Paris, François Molins.
Selon des sources judiciaires, cette opération a un lien avec l'enquête sur le jet, le 19 septembre, d'un engin explosif de faible puissance dans une épicerie casher de Sarcelles dans le Val-d'Oise.
Dix personnes ont été interpellées à Paris, Strasbourg, en Seine-et-Marne et dans les Alpes-Maritimes. Un homme de 33 ans a également été tué à Strasbourg alors qu'il avait tiré sur la police qui venait l'arrêter.
C'est "une opération d'envergure" lancée depuis "plusieurs semaines", a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "C'est une opération très sérieuse, d'envergure, qui est lancée déjà depuis plusieurs semaines et qui vise à démanteler des réseaux terroristes", a déclaré le chef du gouvernement.
Converti à "lislam radical", c'était le cas, selon le procureur de Paris, pour l'homme tué à Strasbourg, Jérémy Sidney, 33 ans, de nationalité française comme les dix personnes gardées à vue.
Lors des perquisitions a notamment été retrouvée "une liste d'associations israélites de la région parisienne", a poursuivi M. Molins, précisant que "l'enquête devra déterminer quels étaient les prochains objectifs de cette cellule". Ont également été saisis "quatre testaments".
Lors de l'intervention, déclenchée à 6H00 dans un appartement de l'est de Strasbourg, l'homme "était debout arme au poing, il a vidé son barillet" sur les policiers.
Le procureur Molins a confirmé que l'enquête était liée à l'attaque à la grenade d'un commerce de Sarcelles le 19 septembre, dans laquelle une cliente avait été légèrement blessée.
L'enquête a connu "une évolution majeure le 25 septembre dernier après l'identification de l'empreinte génétique d'un individu connu par la DCRI pour son appartenance à la mouvance jihadiste", a expliqué le magistrat. Cet ADN, retrouvé sur la "grenade défensive yougoslave", appartenait à Sidney. "Connu de la DCRI depuis le printemps 2012", il s'agit d'un "délinquant converti à l'islam radical appartenant à un groupe soupçonné, sans certitude, de vouloir rejoindre le terres du jihad". Il n'a toutefois "jamais été entendu par la DCRI", a précisé M. Molins. Il avait été condamné en 2008 à 2 ans de prison à Grasse pour trafic de stupéfiants. Jérémy Sidney, 33 ans, "était l'objectif principal" de l'opération antiterroriste.
Parmi les autres suspects, tous nés en France, trois ont un casier judiciaire pour des affaires de droit commun. "Il s'agit donc souvent de délinquants de droit commun qui ont amorcé une radicalisation vers le jihadisme islamiste", selon M. Molins. Ils sont nés dans les années 1980 et 1990. Sidney était né à Melun, en Seine-et-Marne.