Notre collaboratrice Frédérique-Marie participe ce dimanche aux 20 km de Paris. Suivez sa course comme si vous y étiez ! Aujourd'hui, c'est l'heure des derniers préparatifs. Et la semaine d'avant course n'a pas été simple...

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M’alignerai-je oui ou non… ? C’est la question lancinante qui a sifflé à mes oreilles depuis mardi, quand une petite gêne, puis un mal grandissant est venu s’installer au fond de ma gorge… Laissant ensuite la place à une fièvre de cheval, les sinus explosés et la tête renfermant les cloches de notre Dame à la sortie de la grand-messe. La réflexion fut courte avant d’arriver à l’avis médical et au traitement de choc… Il fallait bien faire une croix sur les derniers entrainements : toute l’énergie devait se concentrer sur l’essentiel. Tenir sur ses jambes, ne pas se vider de ses ressources accumulées ces dernières semaines pour être sur la ligne de départ dimanche aux traditionnels 20 km de Paris à 10 heures.

«A presque 50 ans, je me lance dans le grand bain d’une compétition»


Bon, je sais, ça fait déjà « je-cherche-des-excuses –à-une-contre-performance ». mais pour qu’il y ait contre-performance, il faut des performances. Ce qui n’existe pas en ce qui me concerne. C’est la deuxième compétition à laquelle je m’inscris. La première c’était un 10 km il y a au moins 6 ans.  Depuis je réserve mes footings aux animaux de ma forêt ou des prairies et vallées qui la bordent. Et régulièrement mais moins souvent à ma moitié et quelques rares amis qui s’adonnent à cette activité un peu obsessionnelle il faut bien le dire. Et je note mes progressions… Ou régressions d’ailleurs. Les « un-vrai-boulet-ce-matin-…-une-tanche » le disputent le plus souvent aux « super-forme-légère-à-souhait-». Bref, jamais vraiment satisfaite mais toujours contente. Un sentiment étonnant de paradoxe apparent mais souvent partagé je crois.

A presque 50 ans, je me lance dans le grand bain d’une compétition. Une course pour déambuler dans un Paris vide de voitures, réservé à cette grande fête.

Mes séances dans le Perche ou en Haute-Provence m’ont habituée aux pentes et raidillons, le parcours devrait être moins éprouvant. Physiquement. Mais sans préjuger de rien, il est bien difficile d’estimer la forme qui sera la mienne demain compte tenu des circonstances.

«Rien n’y personne ne m’empêchera d’être sur la ligne de départ»


J’ai regardé ce matin sur le site officiel 20kmparis.com, histoire de visualiser le parcours. Pas de reconnaissance dans des conditions similaires donc il est judicieux de projeter l’image mentale du circuit. Départ du Trocadéro près du Jardin. On remonte par Poincaré, on tourne à gauche vers la Porte Dauphine. On déroule et on entre dans le Bois de Boulogne en direction de Suresnes puis de Bagatelle… Juste avant la Seine, on revient par l’avenue de l’Hippodrome vers la Porte de Passy. Ensuite à droite cap sur Auteuil par les Maréchaux, puis Exelmans jusqu’aux quais. Voie rapide -enfin ce qu’il restera d’énergie dans les pattes- on est à mi-parcours, direction le Louvre jusqu’au Pont Royal et retour par la rive gauche jusqu’au pieds de la Tour Eiffel.

Un ravitaillement est prévu tous les 5 km. Cela nous changera de la gourde que l’on embarque dans les sorties longues.  George la Border, de toutes les sorties de footings, restera à la maison ou en garde chez des amis, on ne sait encore. Une certitude en revanche, elle nous fera la gueule de nous voir partir chaussures de course aux pieds dans nos amis de lumière.

Paquetage récupéré hier soir en main depuis ce matin, nous arrêtons le mode opératoire :  le rétro-planning, lever au moins 3 heures avant le départ de la course pour le réveil musculaire,  le menu de ce soir… Attention à demain matin, c’est tellement mieux de courir à jeun… Où garer la voiture pour se rapprocher de la ligne d’arrivée et laisser nos habits sans avoir à attendre longtemps près des vestiaires et remettre une couche de froid à une crève qui a cédé du terrain mais sera encore aux aguets surtout après un effort long… Bref, tout y passe.

Bon vous l’aurez compris, rien n’y personne ne m’empêchera d’être sur la ligne de départ demain matin. Ensuite, on verra. Le plaisir d’y être devrait faire le reste.

>> Rendez-vous donc demain à partir de 9h30, je raconterai ici la course avec l'attente, la foule, le déroulé au fil des kilomètres, depuis le peloton, avec le dossard 30 437...
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