La garde à vue de trois hommes de 23 à 25 ans, arrêtés mardi 16 octobre à Drancy (93) et soupçonnés d'avoir eu pour projet de partir faire le jihad dans des zones de conflit, a été prolongée.
Les trois ont été arrêtés à leurs domiciles à Drancy (Seine-Saint-Denis), dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en mai 2012 et confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Selon un enquêteur, ces hommes étaient sur le point de se rendre en Somalie, via Addis-Abeba, pour combattre auprès de rebelles islamistes.
Ces nouvelles arrestations d'activistes islamistes présumés sont intervenues dans un contexte d'intensification de la lutte contre les filières radicales.
Le Sénat a notamment adopté dans la nuit de mardi (16 octobre) un projet de loi qui permettra de poursuivre des Français commettant des actes de terrorisme à l'étranger ou partant s'y entraîner au jihad.
La police française a récemment démantelé une cellule islamiste, dont certains membres sont soupçonnés d'avoir envisagé de se rendre en Syrie pour y combattre. Des sources proches des renseignements français redoutent que les jihadistes français visent désormais la Syrie et le Sahel, plutôt que les zones afghanes et pakistanaises. Deux Français, dont l'un connu de la DCRI, ont été repérés en août par les services secrets français dans une brigade d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali.
La Somalie est une destination en revanche rarissime chez ces candidats au jihad. Mi-mai, trois jeunes gens présumés proches du groupuscule salafiste Forsane Alizza et présentés comme "candidats au jihad", avaient été interpellés en région lyonnaise.