La femme de 51 ans soupçonnée d'avoir tué une nonagénaire disparue début octobre à Paris et dont le corps a été retrouvé dans une malle, a été mise en examen et écrouée.
Interpellée mardi 16 octobre et présentée jeudi à un juge d'instruction, cette femme a été mise en examen pour homicide volontaire sur personne vulnérable, escroquerie et faux et usage de faux. Elle a été placée en détention provisoire, comme l'avait requis le parquet de Paris.
L'enquête avait débuté le 8 octobre quand la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) avait été saisie de la disparition inquiétante de la vieille dame née en février 1922, qui vivait dans le XIVe arrondissement de Paris. Quand les policiers se rendent dans son appartement mardi, ils tombent sur une femme qui se présente comme une amie et une voisine de la nonagénaire. Selon les dires de l'occupante des lieux, la vieille dame lui aurait laissé son appartement après son retour de vacances et avant de repartir.
Mais les policiers sentent une odeur désagréable et entreprennent de fouiller l'appartement. Ils ouvrent une malle et y trouvent le corps ensanglanté de la vieille dame, replié sur lui-même.
L'enquête est alors confiée au 3e district de la police judiciaire parisienne. Placée en garde à vue mardi, la femme trouvée dans l'appartement commence par nier avant d'assurer que la nonagénaire lui aurait confié qu'elle était gravement malade et qu'elle souhaitait mourir.
La femme en garde à vue a ensuite raconté qu'à la suite de cette conversation, elle avait paniqué en apercevant la nonagénaire munie d'un couteau. Affirmant avoir voulu "l'empêcher de faire une bêtise", elle l'aurait alors frappée à la tête à plusieurs reprises avec un marteau à sucre.
L'autopsie a montré que la vieille dame avait reçu de multiples coups portés notamment à la gorge par un objet pointu, selon une source judiciaire. Elle avait également des vertèbres cassées.