Plusieurs magasins du géant suédois de l'ameublement Ikea ont vu leur fonctionnement à nouveau perturbé samedi par un mouvement de grève de salariés qui dénoncent la baisse de leur prime d'intéressement et la dégradation de leurs conditions de travail.
"L'intégralité des magasins sont ouverts, mais quelques uns offrent des services restreints", a indiqué un porte-parole de la direction.
C'était notamment le cas à Thiais (Val-de-Marne) ou Plaisir (Yvelines), deux des magasins déjà affectés le samedi précédent par une grève.
Les salariés se plaignent notamment d'une prime d'intéressement en baisse en 2012
alors que le chiffre d'affaires est resté en hausse.
La direction souligne de son côté que, même en hausse de 3,2%, la progression a été divisée par deux par rapport à l'année précédente (+6,1%), preuve, selon elle, que le meuble est à son tour affecté par la crise économique, surtout au cours des tous récents mois.
"L'entreprise est fière néanmoins de maintenir l'intéressement", a souligné le porte-parole.
Les débrayages touchaient samedi une partie des services des magasins: restaurant, service après-vente, transport etc., ont précisé la direction et une déléguée centrale CGT, Marylène Laure-Douilly.
A Plaisir, toute la partie exposition est restée fermée au public qui n'avait accès qu'au libre-service.
Ni la direction ni les syndicats n'étaient en mesure de donner un taux de grévistes sur l'ensemble des magasins, le mouvement n'ayant pas fait l'objet d'un appel national de l'intersyndicale, mais de décisions par magasin.
"Un mouvement national était compliqué à mettre en place", a souligné le délégué
central adjoint FO, Dominique Niconof.
Pour lui, la grogne des salariés d'Ikea devrait se poursuivre car "il y a des réductions massives d'effectifs et des heures travaillées sans que l'on récompense
les efforts consentis".
La CGT a indiqué pour sa part "attendre un retour de la direction" lors d'une réunion qui était planifiée de longue date pour mardi prochain, au cours de laquelle la direction s'est dite prête à parler de leurs revendications avec les organisations syndicales, notamment des conditions de travail.
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