Les locataires menacés d'expulsion seront en sursis à partir de mercredi soir, date d'entrée en vigueur de la trêve hivernale, alors qu'un SDF est mort probablement de froid dimanche et que les demandes d'hébergement d'urgence explosent.
La trêve démarre le 1er novembre, mais comme les expulsions ne peuvent se dérouler entre 21H00 et 06H00 du matin, elle débute véritablement mercredi à 21H00.
Alors que les températures ont fortement chuté dans toute la France, les "19.000 places nouvelles" annoncées par la ministre du Logement, Cécile Duflot, pour l'hiver doivent être mobilisables à partir de ce même jour
- En France, le nombre des expulsions est en augmentation
- A Paris, les pouvoirs publics et les associations ont constaté une hausse de demandes d'hébergement d'urgence
"Les familles sont expulsées, les conseils généraux n'arrivent pas à les reloger, les familles se tournent vers le 115 (numéro d'appel d'urgence pour les sans abri) qui est saturé", résume-t-il. Une marche des réquisitions pour les sans logis à Paris était organisée samedi après-midi par l’association Droit au logement près du Palais Royal.
- Le Samu social peine à trouver une solution pour tous
- La ministre Cécile Duflot envisage de mettre en oeuvre la réquisition de logements vacants
"S'il est nécessaire, je ferai appel à l'ensemble des moyens disponibles, la réquisition fait partie de cette panoplie. Elle a déjà existé, elle a été mise en oeuvre notamment lorsque Jacques Chirac était président de la République parce que la crise était particulièrement difficile, chacun s'en souvient", a-t-elle déclaré lors d'un point-presse au ministère du Logement. "Elle peut faire partie des dispositions à mettre en oeuvre", a insisté la ministre qui s'est dite "extrêmement convaincue de la gravité de la situation".
>> Un reportage de Claire Lacroix