Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé un "inventaire" des bâtiments vides pouvant accueillir des personnes sans domicile, dont les résultats pourraient déboucher sur des réquisitions.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé ce matin, jeudi 1er novembre un "inventaire" des bâtiments vides pouvant accueillir des personnes sans domicile, dont les résultats, attendus "dans quelques semaines", pourraient déboucher sur des réquisitions début 2013.
"Si les besoins le nécessitent, nous le ferons, mais ça passe par cette étape qui est celle de l'inventaire des bâtiments disponibles", a indiqué M. Ayrault à qui l'on demandait si le gouvernement envisageait de réquisitionner des logements vacants pour y installer mal-logés et sans-abri, lors d'une visite au centre gérant les appels au Samu social (115) du Val-de-Marne, à Créteil.
Ce repérage des lieux qui pourraient être réquisitionnés est une première étape, explique l'entourage du Premier ministre. "Il faut commencer à vite identifier les lieux de façon à ce qu'on puisse faire au moins quelques opérations en janvier ou février 2013".
"Cet inventaire est en cours, nous en aurons le résultat dans quelques semaines, ensuite autant que de besoin nous prendrons nos décisions, s'agissant bien sûr de le faire dans le respect du droit et de la propriété, mais les lois existent et nous entendons les appliquer" indique le Premier Ministre.
La possibilité de réquisition de logements vacants est prévue dans une ordonnance du 11 octobre 1945 promulguée pour lutter contre la crise du logement. Elle a été abondamment employée jusque dans les années 60, au cours desquelles plus de 100.000 arrêtés de réquisitions ont été pris rappelle l'association Droit au Logement.
A Paris, 400 appels sur les 1.200 que reçoit le Samu social chaque soir, restent sans solution. Au 115 du SIAO de Créteil, seules 11 places d'hébergement d'urgence pour SDF (foyers, dortoirs, centres) étaient disponibles ce matin. Elles ont été rapidement distribuées et les travailleurs sociaux n'avaient d'autre choix que de demander aux personnes qui appelaient de retenter leur chance vers 20H30, au cas où des places se seraient libérées entre-temps.