Une cinquantaine de sans-logis occupait illégalement un immeuble vétuste rue de Charonne à Paris depuis mardi. Ils ont été expulsés cette nuit.
Une cinquantaine de mal logés, dont 10 enfants, occupaient depuis mardi un immeuble vétuste dans le XIe arr. de Paris appartenant à un bailleur social la Semidep.
L'expulsion a eu lieu vers 23 heures à la demande de la Ville de Paris et de la Semidep (Société d'économie mixte immobilière interdépartementale de la
région parisienne).
Suite à cette expulsion, 28 personnes ont fait l'objet d'une vérification d'identité. Une femme qui faisait partie des occupants a été placée en garde à vue pour "violences volontaires" sur un fonctionnaire de police.
"Ceux qui habitaient ici sont en général sans logement, vivant chez des amis ou dans la rue, qui ont déposé leurs dossiers de demande de logement social mais n'ont pas été entendus", a expliqué un porte-parole du "Collectif des mal logés acharnés",
"L'intrusion a été constatée dimanche soir. Une grande partie des personnes qui ont été délogées sont habituées à ce genre d'occupations d'immeubles", a précisé la préfecture de police (PP), démentant que des familles et des enfants aient été évacués.
Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris en charge du logement, a également démenti auprès de l'AFP la présence de mères et d'enfants lors de l'évacuation.
Un porte-parole du Collectif des mal logés acharnés avait assuré que 10 enfants avaient été délogés de ce squat par la police.
L'immeuble rue de Charonne, vétuste et devant être démoli, appartient à la Semidep qui a une mission de bailleur social mais aussi de construction, de réhabilitation, de rénovation d'ensembles immobiliers. Il doit être prochainement rénové pour créer 12 logements dits très sociaux. (PLAI, Prêts
locatifs aidés d'intégration), destinés aux plus démunis, a-t-il précisé. Le début de chantier est espéré pour la mi-2013.
La traditionnelle trêve hivernale des expulsions qui court jusqu'au 15 mars ne s'applique pas dans ce cas de réquisition de logements vides.
Voir le reportage de Bruno Lopez et Yves Dewulf