Evry/bébé mortellement frappé: 12 ans fermes et 3 ans avec sursis pour les parents

La cour d'assises de l'Essonne a condamné mercredi à 12 ans de réclusion criminelle et trois ans d'emprisonnement avec sursis les parents d'un nourrisson, mort en novembre 2009 à Evry.

Les coups du père ont fini par le tuer. Et sa mère n'a jamais dénoncé, ni ne s'est opposé aux gestes de celui avec qui elle vivait. Les parents du nourisson de cinq mois ont écopé hier de 12 ans de réclusion criminelle et trois ans d'emprisonnement avec sursis. 

Le père, âgé de 22 ans et qui comparaissait détenu, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle. La mère, également âgée de 22 ans et qui comparaissait libre, a été condamnée à trois ans d'emprisonnement avec sursis.
L'avocat général avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre du père, qui en encourait 30, et demandé cinq ans d'emprisonnement dont deux avec sursis, ainsi qu'un mandat de dépôt, à l'encontre de la mère, qui en encourait cinq. 

Coups, douches froides, main sur la bouche jusqu'à la perte de connaissance...


C'est un couple d'amis qui, de retour d'une visite dans la chambre d'hôtel où habitaient les accusés, le 10 novembre 2009, avait informé les forces de l'ordre que le nourrisson, âgé de cinq mois, ne présentait aucun signe de vie. L'enfant était peut-être déjà décédé depuis quelques jours. Le père avait expliqué aux enquêteurs avoir donné le coup fatal le 7 novembre au matin. Les parents avaient alors vainement tenté de réanimer le bébé, puis l'avaient gardé dans la chambre. 
Coups, douches froides, main sur la bouche jusqu'à la perte de connaissance puis réanimations: durant les cinq mois qu'a duré sa vie, Yann a subi les violences de son père alors âgé de 19 ans, qui ne supportait pas ses pleurs. Le couple s'était séparé peu de temps après sa naissance. La mère avait interdiction de voir son ex-compagnon, qui la frappait également, interdiction qu'elle transgressait fréquemment.

Le père, "extrêmement dangereux", avait souligné l'avocat général, comparaissait pour violences volontaires habituelles ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans. La mère répondait du chef de non empêchement d'un crime, et non dénonciation aux autorités. Depuis les faits, celle-ci a eu deux enfants, âgés de 16 et 4 mois, avec son nouveau compagnon.

Le procès avait débuté lundi devant la cour d'assises de l'Essonne.
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