La 24e édition d'Africolor, en Seine-Saint-Denis, qui s'ouvre samedi à Sevran aux sons des tambours "kâ" guadeloupéens, aura un accent malien prononcé avec de nombreux artistes venus de ce pays.
La soirée du 18 novembre au Pré-Saint-Gervais sera malienne entre traditions des griots avec la chanteuse Mah Damba, et celle des chasseurs avec la rencontre du ngoni (cordes pincées) et du balafon. Mah Damba est la fille du griot le plus respecté du Mali, Djeli Baba Sissoko. Si au Mali les griots chantaient les louanges des nobles, en France, Mah chante celles des maliens installés ici et la généalogie des familles lors des mariages ou des fêtes, sans masquer leurs difficultés, ni leurs problèmes.
La kora, harpe-luth à 21 cordes, autre instrument emblématique avec le balafon de l'ancien Empire mandingue sur lequel se trouve une partie du Mali actuel, est également particulièrement à l'honneur cette année avec Cherif Soumano, au sein du World Kora Trio le 22 novembre à Pantin, et surtout Ballaké Sissoko, trois fois à l'affiche.
Ballaké Sissoko donnera un récital de kora le 11 décembre à Paris, au 104, pour la seule incursion du festival dans la capitale. Il jouera le 9 décembre à Bonneuil-sur-Marne avec le violoncelliste Vincent Segal: ces deux musiciens forment depuis trois ans un duo à cordes magique, entre tradition mandingue et musique européenne. Ballaké Sissoko fera entendre les notes de sa kora entre le piano free jazz d'Andy Emler et le saxophone de Guillaume Orti le 7 décembre à Bobigny.
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