Le Paris SG, leader, s'est rendu coupable d'un gâchis hallucinant en perdant 2 à 1 à domicile contre Rennes réduit à 9 pendant 40 minutes après les exclusions de Costil et Makoun.
Tout est allé de travers pour le PSG qui a rapidement été mené sur une magnifique reprise en demi-volée d'Alesandrini, coutumier des buts splendides, son 4e en L1 pour sa première saison parmi l'élite (13e). Ni l'égalisation de Nene (20e), qui effectuait son retour après sa fracture de la pommette le 20 octobre, ni les exclusions de Costil, pour une faute sur Ménez (25e), et de Makoun pour un 2e carton jaune (52e) n'ont toutefois aidé les Parisiens, de nouveau surpris sur un coup franc de Féret (34e).
Cette prestation sans relief, une de plus, ne sera sans doute pas du goût des décideurs qataris, qui ne s'atttendaient sûrement pas à voir leur club aussi malmené après avoir investi des sommes faramineuses (plus de 140 millions d'euros) pour le renforcer cet été. Est-ce le fameux syndrome automnal du Paris SG? Cette chute brutale des hommes de Carlo Ancelotti a en tout cas de quoi interpeller et après avoir critiqué l'arbitrage et l'eclusion de Sakho à Montpellier (1-1), le 11 novembre, les responsables du PSG pourront difficilement se plaindre cette fois-ci des décisions de M. Fautrel alors qu'ils avaient toutes les cartes en main pour dominer les Bretons.
Certes, Paris était privé encore de sa superstar Ibrahimovic, qui purgeait son 2e et dernier match de suspension, de Sakho, Van der Wiel (suspendus), Jallet et Thiago Motta (blessés). Mais ces absences n'expliquent pas tout et surtout pas cette apathie parisienne en dépit d'une supériorité numérique
durant la quasi-totalité du match.
Certaines individualités ont ainsi failli, à l'image de Matuidi, qui semble payer l'accumulation des rencontres, ou de Pastore, auteur d'une passe décisive mais dont l'influence sur le jeu parisien reste insuffisante même s'il a trouvé le poteau juste après une tête de Hoarau sur la barre transversale (60e).
L'un des rares joueurs à avoir émergé du marasme aura été Nene. Avec son masque de protection, le Brésilien a tout tenté et a été le seul à quelque peu secouer le PSG. Outre son but, le premier en L1 cette saison, le Brésilien a lui aussi touché du bois (19e). Sans empêcher pourtant son équipe de sombrer dans le ridicule.
Après cette 2e défaite de la saison en L1, la mine des mauvais jours de Carlo Ancelotti, entraîneur du PSG, en disait long sur le désarroi d'un club qui était programmé pour être un leader sans souci après avoir dépensé plus de 150 millions d'euros en recrues cet été...