La Cour d'appel se prononce jeudi sur le crash du Concorde survenu en 2000

La Cour d'appel de Versailles se prononcera jeudi sur les responsabilités dans le crash du Concorde d'Air France, qui avait fait 113 morts le 25 juillet 2000 près de Paris.

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A l'issue de quatorze semaines de procès en appel, au printemps, l'avocat général, Michel Debacq, avait requis une amende de 225.000 euros, le maximum encouru pour homicides involontaires, à l'encontre de Continental Airlines.  Selon l'accusation, un DC10 de la compagnie américaine aurait déclenché l'accident survenu à Gonesse (Val-d'Oise), en perdant une lamelle métallique sur la piste de décollage du Concorde à Roissy, qui avait fait éclater un pneu et mené à la perte de l'appareil. Le parquet général a reproché à Continental Airlines "une faute de négligence dans la maintenance du DC10".

En première instance, Continental avait été condamnée à une amende de 200.000 euros, et à verser un million d'euros de dommages et intérêts à l'exploitante du Concorde accidenté, Air France. Celle-ci réclame 15 millions pour réparation notamment de son préjudice moral et de l'atteinte à son image.

L'enjeu financier dépasse ce procès, puisque Air France et ses assureurs poursuivent Continental Airlines devant le tribunal de commerce de Pontoise pour obtenir réparation de leur préjudice économique. Ce tribunal a sursis à statuer jusqu'à la fin de la procédure pénale. En ce qui concerne les responsabilités françaises, le ministère public a requis
18 mois de prison avec sursis contre Claude Frantzen, 75 ans, ancien responsable de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC), autorité en charge de la sécurité aérienne. Il a reproché à M. Frantzen d'être "resté pendant 15 ans aveugle et sourd aux incidents ayant émaillé la vie de l'appareil, et de ne pas avoir imposé les mesures nécessaires pour empêcher l'accident. "Il a contribué au maintien en vol de cet avion au nom du prestige qu'il représentait, au détriment de la sécurité", avait accusé M. Debacq.
L'avocat de M. Frantzen, Me Daniel Soulez Larivière, avait estimé qu'à travers M. Frantzen, "bouc émissaire", "on fait le procès de l'Etat". 

Le parquet général a en revanche requis la relaxe de deux employés de Continental Airlines : John Taylor, 44 ans, un chaudronnier condamné en 2010 à 15 mois de prison avec sursis pour avoir mal fabriqué et fixé la lamelle, et son chef d'équipe Stanley Ford, 73 ans, qui avait été relaxé.

Tout au long du procès, l'avocat de la compagnie américaine, Me Olivier Metzner, avait dénoncé "consanguinité" et "osmose" entre les différents acteurs français de l'aéronautique. Il avait fait citer des témoins affirmant que le Concorde avait pris feu avant de rouler sur la fameuse lamelle, et avait rejeté la responsabilité de l'accident sur Air France, partie civile, qui selon lui aurait dû être sur le banc des prévenus. "Si Air France avait pris toutes les précautions, il n'aurait pas laissé partir cet avion ce jour-là", avait-il plaidé, rappelant qu'une pièce du train d'atterrissage du Concorde était manquante, que l'appareil était en "surpoids" et qu'un petit moteur électrique avait été changé à la dernière minute. L'avocat d'Air France, Me Fernand Garnault, avait fermement rejeté ces accusations, considérant que Continental avait "agressé injustement Air France".
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