Le procès d'un jeune homme de 23 ans, soupçonné du meurtre d'un militaire de 52 ans dans le parc du château de Versailles en août 2010, doit s'ouvrir mardi devant la cour d'assises des Yvelines.
Le 6 août 2010 vers 18H00, le corps du militaire, en partie dénudé, avait été trouvé par un promeneur le long d'une voie de chemin de fer, près de la Pièce d'eau des Suisses, une zone très fréquentée du parc du château de Versailles.
Peu après, un jeune homme portant un couteau sur lui avait été interpellé dans les rues de la ville. Durant sa garde à vue, le suspect avait nié les faits.
Des analyses avaient pourtant révélé la présence du sang de la victime sur son couteau. Il avait alors expliqué avoir trouvé l'arme. L'autopsie avait conclu que le quinquagénaire avait reçu plusieurs coups de couteau à la poitrine, portés "très profondément", "avec une véritable volonté de tuer", avait indiqué à l'époque des faits une source judiciaire.
"C'est un dossier lourd", a estimé l'avocate de l'accusé, Me Blandine de Blic. "Il ne se souvient pas" des faits qui lui sont reprochés, a-t-elle ajouté.
Ayant déjà été condamné à une peine criminelle pour le viol de sa petite sœur alors qu'il était mineur, le jeune homme est accusé de "meurtre en récidive" et il encourt la réclusion à perpétuité.
Originaire d'Afrique, il a "participé à des événements de guerre civile" dans son enfance, a précisé Me de Blic. Selon l'avocat de la famille de la victime, Me Jean-Yves Liénard, outre le sang du militaire sur le couteau que portait l'accusé, il a été retrouvé "de la salive du suspect sur le sexe de la victime", dont le corps se trouvait dans "un lieu de rencontre homosexuelle".
"Sa culpabilité ne fait pas de doute", a dit l'avocat, "le problème est de savoir s'il va être déclaré responsable ou pas". La victime, militaire dans l'armée de l'air, est décrite comme un "grand sportif" et un homme "discret" qui vivait seul à Versailles.
Le verdict est attendu jeudi.