Toutes les familles sans abri qui ont fait appel au 115, le numéro d'urgence pour les SDF, sont aujourd'hui hébergées a affirmé le président du Samu social de Paris Eric Molinié.
Après un pic de tension en septembre où jusqu'à 300 à 400 demandes étaient non pourvues chaque soir, toutes les familles sans abri qui ont fait appel au 115, le numéro d'urgence sont aujourd'hui hebergées.
Depuis "plusieurs jours", le Samu social de Paris qui gère le 115 à Paris arrive à loger chaque soir toutes les familles à la rue qui en font la demande, grâce à l'ouverture depuis quelques semaines de centres d'hébergement collectif réservés
aux familles, d'une plus grande disponibilité de chambres dans le secteur hôtelier parisien et d'un climat plus doux, explique-t-il.
Cependant, quelques personnes isolées n'ont pas pu être hébergées, faute de place en centre d'hébergement d'urgence, a a ajouté, le président Eric Molinié.
Alors que les personnes isolées sont hébergées dans des centres d'hébergement d'urgence, les familles sont traditionnellement logées dans des hôtels.
Mais faute de places d'hôtel suffisantes, trois centres dédiés aux familles, proposant au total 180 places, ont été ouverts pour l'hiver ou sont en passe de l'être dans la capitale, et un nouveau centre pouvant accueillir 120 personnes ouvrira en janvier,
selon un récent communiqué de la préfecture de région.
"On avait alerté les pouvoirs publics. On a été entendu", s'est félicité M. Molinié, qui avait lancé un cri d'alarme en octobre face à l'afflux des demandes de familles à la rue.
Par ailleurs, alors que le Samu social de Paris n'arrivait plus à trouver de places d'hôtel ces dernières semaines, "la tension a diminué" sur ce secteur. "C'est peut-être à cause de la crise, moins de gens viennent à Paris à l'hôtel pour les fêtes",
analyse M. Molinié.
Plus de 20.000 personnes (soit plus de 6.200 familles) sont actuellement hébergées à l'hôtel par le Samu social de Paris. Elles étaient 16.000 il y a un an.
M. Molinié note qu'en raison du climat plus doux, "il y a un peu moins de demandes d'hébergements", une situation temporaire qui peut évoluer dès la prochaine vague de froid, comme en février 2012, prévient-il.
Le Samu social fait face en moyenne à 1.200 appels chaque soir, des demandes montées jusqu'à 1.700 en septembre.