Manifestation anti mariage pour tous : derniers préparatifs avant la mobilisation de dimanche

Elus, associatifs ou simples citoyens, les opposants au mariage homosexuel se préparent à venir de toute la France pour manifester massivement dimanche à Paris.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Cinq rames TGV et 900 cars ont été spécialement affrétés, selon le collectif organisateur de la "Manif pour tous" qui doit converger dimanche vers le Champ-de-Mars. Pour battre le rappel, 4,5 millions de tracts ont été réalisés et des milliers d'affiches collées. "Je n'ai vraiment pas que ça à faire mais je trouve ça important de se lever tôt pour ses convictions et de se battre pour ce à quoi on croit", témoigne à Nantes Marie Pierson, une étudiante en école de commerce âgée de 20 ans, qui s'est levée "à 04H30 du matin" cette semaine pour apposer des affiches. 

Dans le Grand Ouest, où plus de 500.000 tracts ont été distribués, 310 cars doivent  transporter les manifestants à Paris dimanche à l'aube. Plus d'une centaine de cars et un TGV spécial sont par ailleurs prévus au départ de Lyon et deux TGV de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les organisateurs de la Manif pour tous espèrent réunir plusieurs centaines de milliers de participants pour ce rassemblement qui s'annonce comme l'un des plus importants, à droite, depuis la manifestation pour l'école libre qui avait réuni
de 850.000 à 1,5 million de personnes à Paris en 1984. Frigide Barjot, égérie du mouvement, a jugé vendredi sur LCI qu'"à partir de 200-300.000 personnes, on sera déjà crédibles pour que le président de la République nous entende". La police attend de 150.000 à 300.000 personnes et six stations de métro seront fermées aux départs et à l'arrivée des cortèges.

«Un service d'ordre de plusieurs milliers de personnes»


Outre les groupes, les organisateurs tablent également sur la venue de nombreux manifestants à titre individuel. Des solutions d'hébergement chez l'habitant à Paris ou en banlieue leur sont proposées, ainsi qu'un "kit du participant" où banderoles et slogans ont été soigneusement répertoriés. "Cela souligne le caractère unitaire de la manifestation et permet d'éviter les dérapages", notamment homophobes, relève Chantal Desmoulins-Lebeault, présidente de l'Association familiale catholique de Vincennes-Saint-Mandé et coordinatrice de la manifestation dans le Val-de-Marne. Un service d'ordre de plusieurs milliers de personnes sera mobilisé et il sera "demandé de ranger toute pancarte qui ne correspondrait pas", a-t-elle souligné. L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, s'est félicité samedi que de "nombreux catholiques" se mobilisent contre le mariage homosexuel, tout en assurant que "ce n'est pas une manifestation de l'Eglise contre le gouvernement", dans un entretien à radio Notre-Dame. 

Soutenu par l'Eglise catholique et par la droite, le mouvement, qui ne se veut pas exclusif alors que les responsables des principales religions condamnent le mariage homosexuel, ne fera toutefois pas le plein dans son propre camp. Des leaders comme François Fillon (UMP) et Marine Le Pen (FN) ont indiqué qu'ils ne défileraient pas et l'archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, est l'un des rares évêques annoncé dans les cortèges. "Le mariage, c'est l'union d'un homme et d'une femme", a déclaré le prélat, précisant qu'il viendrait en compagnie du "président du Conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes, M. Benaïssa Chana, et de nombreux Lyonnais de tous horizons". Dans le Nord également, la douzaine de cars prévus au départ de sa circonscription par le député-maire UMP de Marcq-en-Baroeul, Bernard Gérard, sont "ouverts à tous
ceux qui veulent venir", a souligné l'élu.

Dans une lettre parue vendredi dans Le Figaro, M. Fillon a appelé François Hollande à "ne pas passer en force" sur un dossier qui "divise" le pays. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a toutefois affirmé que le gouvernement maintiendrait le projet de loi, dont l'examen parlementaire commencera le 29 janvier, quelle que soit l'ampleur de la manifestation, excluant également l'organisation d'un référendum. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information