Marie Claire Carrère-Gée, élue UMP de Paris se déclare prête à participer aux primaires pour désigner le candidat de la droite aux prochaines municipales. Elle lance son think-tank : "Nous c'est Paris"
Et une candidate de plus potentielle pour participer aux primaires ouvertes que souhaite organiser l'UMP pour désigner son candidat à la mairie de Paris. Marie-Claire Carrère Gée, élue du XIV ème arrondissement et ancienne conseillère de Jacques Chirac à l'Elysée.
"Je suis prête à aller aux primaires, si le système cède à ses vieux démons, ça c'est clair", explique-t-elle s'empressant d'ajouter "qu'on n'en est pas encore là".
Par système, elle vise non pas des personnes mais une structure institutionnelle. Rappelons qu'aux municipales, l'échelon du scrutin est l'arrondissement. Il s'agit de vingt batailles électorales dans chaque arrondissement, et selon Mme Carrère-Gée, cela n'aide pas au rassemblement au sein de l'UMP. "Chacun se préoccupe avant tout de son élection dans son arrondissement et ne pense pas assez à la volonté collective de victoire", juge-t-elle.
Cet égoïsme serait renforcé par la bipolarisation de la vie politique parisienne. Pour résumer, dans la capitale, les arrondissements de l'ouest sont fortement ancrés à droite et ceux de l'Est et du Nord votent à une écrasante majorité à gauche. Ce constat a été validé lors des dernières élections législatives, où les scores de second tour dans nombre de circonscriptions présentaient un rapport 70/30. Actuellement le rapport de force municipal est le suivant: 12 arrondissements tenus par la gauche, huit par la droite.
Bref un élu UMP confortablement élu dans son arrondissement, ne se sent pas forcément responsable de la défaite au niveau parisien. " Cela n'aide pas au renouvellement des personnes et des idées", estime Mme Carrère-Gée qui n'a pas obtenu d'investiture aux dernières législatives dans la circonscription à cheval entre les VI ème et XIV ème arrondissements au bénéfice du maire du VI ème, Jean-Pierre Lecoq.
Pour en revenir à un esprit collectif, elle propose le retour à la base et l'écoute des militants. De façon classique, elle crée son think-tank: "Nous c'est Paris". Un slogan, que cette habituée du Parc des Princes, car épouse de Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football, a emprunté aux supporters du PSG.
Un nom à comprendre de façon tautologique mais aussi à entendre : "nous c'est Paris qui nous importe", façon de se distinguer des querelles de chapelle de la droite parisienne.
"Chez les militants et sympathisants UMP, on a des gens hyper compétents. Et ce n'est pas exploité actuellement dans le parti. Je mets leur expertise au service de tous et pas seulement à celui des élus des arrondissements à reconquérir", promet la conseillère municipale d'opposition dans le XIV ème. Et si elle n'est pas écoutée, ce sera donc la case primaires.
Après, Pierre-Yves Bournazel, hier sur l'antenne de France 3 Paris, elle est le seconde élue de base a envisager une candidature à cette procédure promise par Jean-François Copé mardi.
"Ca va pousser comme des champignons ces prochains jours", ironise un élu filloniste de la capitale. "Mais dès qu'un grand nom (Borloo, NKM ou Fillon ndlr) va dévoiler ses intentions et y aller franchement, on va siffler la fin de la récréation", poursuit-il, sans plaisanter, cette fois-çi.