Plus d'un millier de manifestants ont défilé jeudi depuis Port-Royal à Paris. Une journée de mobilisation de la fonction publique à l'appel de la CGT, FSU et Solidaires.
C'est une journée test pour les fonctionnaires et pour François Hollande. En effet c'est une partie de l'électorat du président qui est dans la rue aujourd'hui.
Le cortège parti aux alentours de 14h30 avance en direction de la rue du Bac, non loin du ministère de la Fonction publique.
Le mouvement de grève des fonctionnaires vise notamment à réclamer une augmentation du point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des agents et qui n'a pas été revalorisé depuis 2010. Les syndicats entendent aussi obtenir l'abrogation de la journée de carence (non indemnisée) en cas d'arrêt maladie et faire part de leurs revendications sur l'emploi - les créations de postes dans les ministères "prioritaires" (Justice, Police, Education) devant se traduire par des suppressions de postes ailleurs.
A la mi-journée, les syndicats à l'origine de l'appel à la grève, la CGT, première force chez les 5,2 millions d'agents, la FSU et Solidaires, ont fait état de près de 3.000 manifestants à Lyon (1.700 selon la préfecture), 1.500 dans le Var, 400 à Tarbes et 100 à Mulhouse. Aujourd'hui 120 rassemblements sont prévus. "On dépassera les 100.000 manifestants sur tout le territoire", a pronostiqué Jean-Marc Canon (CGT).
Avec ce mouvement, les syndicats espèrent peser sur une réunion consacrée aux carrières et rémunérations prévue le 7 février avec la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu.
Mais cette dernière a laissé entendre qu'une revalorisation des salaires n'étaitn pas d'actualité, rappelant "les contraintes budgétaires".
Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a jugé "normal" que les fonctionnaires ne veuillent pas être oubliés, tout en mettant en avant le nécessaire "redressement du pays".