Après une semaine très perturbée la semaine dernière, les grands quotidiens nationaux sont à nouveau touchés aujourd'hui mardi 5 février par des blocages de leur distribution. Voilà pourquoi, une fois encore, votre quotidien préféré n'était pas présent ce matin.
De nouvelles actions de blocage menées par des salariés de Presstalis mécontents (coopérative de distribution des journaux français) ont perturbé la distribution des quotidiens nationaux imprimés à travers la France.
Dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 février, deux imprimeries importantes situées en région parisienne ont été bloquées, entraînant des conséquences à Paris et ses environs, ainsi qu'en province.
Sur la moité nord (ouest, est, région parisienne, centre, nord), beaucoup de titres de presse quotidienne nationale étaient absents car pas imprimés ou bloqués.
Des actions similaires perturbent de façon récurrente la distribution des journaux depuis de nombreux mois, afin de peser sur les négociations en cours pour la modernisation de Presstalis, sauvé de la faillite fin 2012 par ses actionnaires éditeurs et l'Etat moyennant plusieurs dizaines de millions d'euros d'argent public.
Ce plan prévoit de diviser par deux les effectifs de l'entreprise (1.250 sur 2.500). Presstalis perd entre deux et trois millions d'euros par mois.
Depuis octobre une négociation a été lancée entre direction et syndicats pour cette réorganisation industrielle et son plan social prévus par le projet stratégique du groupe Presstalis. Les discussions achoppent autour d'expertises aboutissant à des résultats très différents, notamment sur les économies à réaliser pour assurer la viabilité de l'entreprise.
Ces opérations coups de poing bloquant la sortie des journaux interviennent alors que se tiennent des réunions importantes, informelles ou dans le cadre des comités d'entreprises des sociétés du groupe.
Jeudi 7 février, l'ensemble des représentants syndicaux de Presstalis et de ses filiales doit se réunir avec la direction du groupe.