Une cinquantaine de patients ont été victimes d'un incident dans le réglage du système d'imagerie associé au traitement par radiothérapie à l'institut Curie, sur site de Saint-Cloud. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, demande une enquête interne.
Le 4 février 2013, l’Institut Curie a déclaré à l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), l’ARS (Agence Régionale de Santé) d’Ile-de-France et l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) un incident dans le réglage du système d’imagerie permettant le contrôle du positionnement du patient, pendant le traitement par radiothérapie.
Deux appareils sont concernés sur le site de Saint-Cloud de l’Institut Curie.
L'incident concerne le réglage du système d'imagerie permettant le contrôle du positionnement du patient, pendant le traitement par radiothérapie. Il ne s'agirait pas strictement d'une erreur en matière de doses de rayons délivrés par l'appareil de radiothérapie lui-même mais d'un problème de réglage pour le système d'imagerie qui émet lui-même des rayons en beaucoup plus faibles doses, et qui sert à localiser la zone du patient à irradier.
L'origine de ce dysfonctionnement, découverte en début d'année au site de Saint-Cloud de l'Institut, n'a pas, pour le moment, été déterminée avec précision. L'erreur porte sur les années 2011 et 2012.
Une cinquantaine de patients est concernée. Ces derniers ont été immédiatement contactés pour être vus, dans les meilleurs délais, en consultations à l’Institut Curie. Les patients traités pourraient avoir reçu des doses plus importantes de rayonnement que prévues.
Le Dr Alain Fouquet, chef du département de radiothérapie à Curie, a précisé qu'aucune incidence sur la santé n'a pu être constatée sur les quelques patients qui ont déjà pu être examinés sur la cinquantaine concernée.
L’Institut Curie prend en charge chaque année plus de 13 000 patients et délivre près de 100 000 séances de radiothérapie incluant de l’imagerie de positionnement. La radiothérapie, qui consiste à tuer les cellule cancéreuses avec des rayonnements ionisants, reste une arme très efficace contre les cancers.
Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, a été informée de cet incident. Elle a demandé une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) afin d’établir très rapidement la matérialité des faits. Cette mission, qui s’appuiera sur l’expertise des équipes de l’ARS, de l’Autorité de sûreté nucléaire et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, rendra ses premières conclusions sous huit jours.
Voir le reportage de Didier Morel et Abdel Joudi.
