L’université Panthéon-Assas a porté plainte ce vendredi, et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) devait en faire de même dans l'après-midi, après la découverte, jeudi, de plusieurs croix gammées sur la porte du local de l'organisation étudiante à Paris-2.
«Des photos des affiches lacérées vont être envoyées à la ministre» de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, a indiqué la direction de l'université. Cette dernière a vivement condamné ces actes.
«Trois croix gammées ont été dessinées sur les affiches qui étaient apposées sur la porte», a dit le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun. «C'est la première fois que ça arrive depuis très longtemps à Assas», a-t-il souligné. Ces actes antisémites «prouvent que les universités sont concernées par la hausse des actes antisémites en France» et font «notamment suite à un déferlement de tweets faisant l’apologie de Mohamed Merah, survenus le 6 mars au soir sur Twitter», après la diffusion d'un documentaire sur le tueur au scooter, estime Jonathan Hayoun dans un communiqué. «Les autorités de l’université Paris 2 Assas doivent prendre des dispositions concrètes pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans leurs murs», poursuit le président de l'UEJF.
Dans un communiqué, Geneviève Fioraso a indiqué qu'elle soutenait le dépôt de plainte de l'université et qu'elle condamnait «avec la plus grande fermeté ces actes antisémites». «Aucune discrimination, aucun appel à la haine ne peut être toléré dans l'enceinte de l'université, lieu de formation, d'échanges, de tolérance et d'universalité, encore moins qu'ailleurs», a affirmé la ministre. Geneviève Fioraso rappelle son engagement, au sein du Comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, à «mettre en place un plan de sensibilisation aux discriminations».