Alors que Philippe Goujon, vient d'officialiser les modalités de la primaire UMP pour désigner son candidat à la mairie de Paris, Rachida Dati, Pierre-Yves Bournazel et Jean-François Legaret publient un communiqué pour en dénoncer la teneur.
L'UMP toujours plus fort.
Pour la présidence de l'UMP, le psychodrame avait eu lieu après le vote. A Paris, il commence avant même que le scrutin ait commencé.
Pierre-Yves Bournazel, Rachida Dati et Jean-François Legaret publient un communiqué commun pour dénoncer les modalités de la primaire qui doit les départager pour la mairie de Paris.
Ce vote, sous forme électronique, doit se tenir du 31 mai au 3 juin prochain. Philippe Goujon en a précisé les modalités ce soir à la presse.
"Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel, candidats aux primaires UMP à Paris, regrettent la complexité, l’opacité et l’inéquité qui président à la préparation des primaires à Paris", écrivent-ils dans le communiqué.
Petit décryptage. En cause avant tout, le fait que les inscriptions pour voter soient closes dès le 10 mai alors que le vote commence le 31. Une nécessité pour organiser le scrutin d'un point de vue technique, avec l'envoi de code, selon les organisateurs. "Figer le scrutin trois semaines avant, alors que la campagne ne fait que démarrer, c'est anti-démocratique. Avec des prétextes techniques, ils sont en train de fermer la primaire",juge Pierre-Yves Bournazel. Même sentiment du côté de Jean-François Legaret.
Tous craignent en fait que seuls les militants UMP les plus investis s'inscrivent aussi longtemps à l'avance et que ce vote avantage Nathalie Kosciusko-Morizet qui a le soutien de l'appareil. Selon eux, leur seule chance de faire un bon score est qu'une majorité de parisiens non-encartés participe au scrutin. Et ceux-ci ne se mobiliseront qu'au dernier moment.
Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel ne sauraient en conséquence accepter de telles méthodes qui aboutiraient à mettre en œuvre des primaires prétendument « ouvertes » avec un système totalement fermé et même verrouillé, donc tout à fait contestable", concluent-ils.
Mais pour l'instant, ils sont toujours candidats. "Il est inimaginable que l'on ne puisse pas revenir en arrière, alors que quatre des candidats déclarés s'opposent à ce système", estime Pierre-Yves Bournazel
Car de son côté Franck Margain, du parti de Christine Boutin, autre candidat déclaré, regrette lui aussi le contenu de ces modalités et s'associe au communiqué des trois autres dans l'esprit.
Seule Nathalie Kosciusko-Morizet hier en saluait le principe, espérant juste que la clôture des inscriptions pour pouvoir voter soit le plus près possible du jour du vote.
Cette primaire devait donner un élan à l'UMP, et lui permettre de combler son retard sur Anne Hidalgo.
En fait, la machine à perdre semble à nouveau mise en route.Communiqué de Rachida Dati, Pierre-Yves Bournazel et Jean-François Legaret
"Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel, candidats aux primaires UMP à Paris, regrettent la complexité, l’opacité et l’inéquité qui président à la préparation des primaires à Paris", écrivent-ils dans le communiqué.
Malgré la multitude de rencontres ou réunions, les choix sont systématiquement faits en dehors de toute concertation, dans une totale opacité et une mise à l’écart des candidats qui n’en sont informés que par la presse. Démonstration en est encore faite aujourd’hui avec le point de presse qui se tiendra ce soir ou la désignation de M. Antoine Rufenacht en tant qu’autorité morale, sans qu’ils n’en aient été informés.
En outre, le système choisi pour ces primaires, en dépit d’autres possibilités moins coûteuses, ne garantit en aucun cas la transparence et l’équité essentielles au bon déroulement et à la légitimité de ce scrutin.
Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel ne sauraient en conséquence accepter de telles méthodes qui aboutiraient à mettre en œuvre des primaires prétendument « ouvertes » avec un système totalement fermé et même verrouillé, donc tout à fait contestable".