L'agression du RER D samedi 16 mars, par une bande de jeunes au visage dissimulé, pose à nouveau le problème de la sécurité dans les transports en commun de la région parisienne.
L'attaque du RER D en gare de Grigny-centre rappelle certains westerns et le pillage des voyageurs des diligences. Mais inutile d'aller si loin pour retrouver ce type d'actions collectives. Elles avait été nombreuses sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, et avaient entraîné la création d'un plan "anti bandes" suivi de près par le Préfet de Police de l'époque, Michel Gaudin.Comme l'a révélé Le Figaro, de janvier à novembre 2012, les crimes et délits ont augmenté de 1,7% dans le réseau ferré d'Ile de France et de 18% dans les autobus par rapport à l'année précédente. Cela correspond à environ 10 000 faits de délinquance déclarés dans les autobus et plus de 55 000 dans le métro et RER, soit environ 150 par jour. Les vols à la tire ont explosé de plus de 20% en un an. Cela représente une moyenne de plus de 40 vols à la tire par jour sur le réseau ferré.
Un début 2013 particulièrement violent
En janvier 2013, les statistiques officielles se sont affolées.Tous les indicateurs sont passés au rouge, hormis les dégradations volontaires et les atteintes sexuelles. Les vols à la tire ont augmenté de 4% en un mois, les vols simples de 25% !
Le département de l'Essonne, où s'est déroulée l'attaque du RER D, n'est pas particulièrement exposé à la violence. La Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine, par exemple, recensent chaque mois deux fois plus de faits délictueux. Mais la ville de Grigny même, où a eu lieu l'attaque du samedi 16 mars, est une ville qui concentre les bandes parmi les plus dures de la région. Lors des émeutes de 2005, 30 policiers y furent blessés. C'était à la tristement célèbre cité de la Grande Borne.
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